Effects of joint manipulative techniques on markers of autonomic nervous system activity
Effets des manipulations articulaires sur les marqueurs de l'activité du système nerveux autonome
Résumé
The use of joint manipulative techniques in the management of some musculoskeletal disorders is ancient, common and supported by scientific literature. However, the mechanisms of action of these techniques are poorly understood. The potential effect of joint manipulative techniques on autonomic activity is a fundamental component of theories relating to their mechanisms of action. One of these theories proposes that joint manipulative techniques may activate the descending pain inhibitory system projecting from the periaqueductal gray matter, a structure that participates in the coordination of pain modulation and autonomic activity. However, this theory has been little explored in the literature. The first objective of this thesis was to evaluate the specific effects of joint manipulative techniques on markers of autonomic activity by conducting a systematic review of the literature. The second objective was to evaluate (i) the specific effect of a single spinal manipulation (thrust technique) on both cardiovascular autonomic activity and pressure pain threshold, and (ii) the relationship between these two variables. Our evaluation of the literature suggests that oscillatory mobilizations, compared to a sham, probably produce a statistically significant increase in skin sympathetic nerve activity. Spinal manipulation and another type of spinal mobilization technique may have no specific effect on autonomic activity. The results of our experimental trial suggest that the application of a single spinal manipulation has no specific effect on cardiovascular autonomic activity and also not on pressure pain threshold. In addition, we found no relationship between pain modulation and cardiovascular autonomic activity after the intervention. Thus, these experimental results do not support the activation of the descending pain inhibitory system by this type of manipulation. To conclude, we suggest further experimental and clinical research in this area. Several recommendations are made in this regard.
L’utilisation des manipulations articulaires dans la prise en charge de certains troubles musculosquelettiques est ancienne, répandue et soutenue par la littérature scientifique. Cependant, les mécanismes d’action des différentes techniques de manipulation sont mal compris. Le potentiel effet des manipulations articulaires sur l’activité autonome est une composante fondamentale de théories relatives à leurs mécanismes d’action. Une de ces théories propose l’activation, par les manipulations articulaires, du système inhibiteur descendant de la douleur via la stimulation de la substance grise périaqueducale, une structure qui participe à la coordination de la modulation de la douleur et de l’activité autonome. Cette théorie a toutefois été peu explorée dans la littérature. Le premier objectif de cette thèse était d’évaluer les effets spécifiques des différentes techniques de manipulation articulaire sur les marqueurs de l’activité autonome en réalisant une revue systématique de la littérature. Le second objectif était d’évaluer (i) l’effet spécifique d’une manipulation vertébrale avec impulsion sur l’activité autonome cardiovasculaire et sur le seuil de douleur à la pression, ainsi que (ii) la relation entre ces deux variables. Notre évaluation de la littérature suggère que certaines techniques de mobilisation articulaire, les mobilisations avec oscillations, produisent probablement, par rapport au placébo, une augmentation statistiquement significative de l’activité sympathique cutanée. Les manipulations vertébrales avec impulsion ainsi qu’une autre technique de mobilisation vertébrale pourraient, quant à elles, ne pas avoir d’effet spécifique sur l’activité autonome. Les résultats de notre essai expérimental suggèrent que l’application d’une manipulation vertébrale avec impulsion n’a pas d’effet spécifique sur l’activité autonome cardiovasculaire ni sur le seuil de douleur à la pression. De plus, nous n’avons pas mis en évidence de relation entre la modulation de la douleur et la modulation de l’activité autonome après l’intervention. Ainsi, ces données expérimentales ne sont pas en faveur de l’activation du système inhibiteur descendant de la douleur par ce type de manipulation. Pour conclure, nous suggérons de nouveaux travaux expérimentaux et cliniques dans ce domaine de recherche. Plusieurs recommandations sont formulées dans ce sens.
Origine : Version validée par le jury (STAR)
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