Thèse soutenue

Supercourant et dynamique d'une jonction Josephson constituée d'un nanotube de carbone dans le régime Kondo

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Diana Watfa
Direction : Richard Deblock
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 30/09/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Physique en Île de France
Partenaire(s) de recherche : référent : Faculté des sciences d'Orsay
Laboratoire : Laboratoire de physique des solides (Orsay, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Pascal Simon
Examinateurs / Examinatrices : Franck Balestro, Julia Meyer, Fabio Pistolesi, Takis Kontos
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Balestro, Julia Meyer

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Au cours de cette thèse nous avons étudié la compétition entre deux types d'états fortement corrélés : l'effet Kondo, qui correspond à l'écrantage d'un moment magnétique isolé par les électrons de conduction d'un métal, et l'effet de proximité supraconducteur. Cette compétition a déjà été sondée à l'équilibre, en mesurant la relation courant-phase dans des jonctions Josephson à base de nanotube de carbone. Ces expériences ont révélé que l'état fondamental du système pouvait être soit un état doublet magnétique ou bien un état singulet non-magnétique et qu'une transition entre ces deux états pouvait être contrôlée par une tension grille ou bien par la phase supaconductrice. Dans ce travail de thèse nous avons montré qu'une telle transition pouvait être induite dynamiquement en mesurant l'effet Josephson AC de la jonction. L'émission Josephson est mesurée en couplant sur le même échantillon le nanotube de carbone à un détecteur quantique grâce à un circuit résonant supraconducteur. L'expérience montre que cette émission est fortement réduite dans les zones de tension grille où le courant critique était augmenté du fait de l'action conjuguée de l'effet Kondo et de l'effet de proximité. En comparant nos données à des calculs utilisant les techniques numériques du groupe de renormalisation, nous attribuons la forte diminution de l'effet Josephson AC à la dynamique des quasiparticules dans la boite quantique constituée par le nanotube de carbone qui conduit à une transition entre l'état fondamental singulet et l'état excité doublet.Pour améliorer la méthode de détection à basse température, nous avons réalisé deux autres expériences. Dans la première, nous avons testé des lignes de polarisation continue réalisée au laboratoire qui permettent d'atteindre de faible température électronique, température mesurée grâce à un transistor à un électron. Nous avons par ailleurs fabriqué et mesuré un nouveau type de micro-résonateur supraconducteur, basé sur un matériau à forte inductance cinétique, des nanofils de tungstène déposé sous faisceau d'ions hélium focalisé. Ce type de résonateurs pourrait s'avérer très utile en tant que circuit de couplage résonant pour la détection haute fréquence "on-chip" et plus généralement pour réaliser des éléments supraconducteurs non-linéaires compacts pour l'électronique quantique.