Thèse soutenue

Labour markets and migrations in an integrated European economy
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Auteur / Autrice : Bastien Alvarez
Direction : Hubert Kempf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, économie, management (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2020-....)
Partenaire(s) de recherche : référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
Laboratoire : Centre d'économie de l'ENS Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-...)
Jury : Président / Présidente : Mathieu Crozet
Examinateurs / Examinatrices : María Bas, Pamina Koenig-Soubeyran, Jean-Christophe Poutineau, Simone Bertoli
Rapporteurs / Rapporteuses : María Bas, Pamina Koenig-Soubeyran

Résumé

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Cette thèse s’intéresse aux transformations apportées par l’intégration européenne à un large éventail d’enjeux de politique publique tels que l’éducation, les conditions de travail, les salaires ou les délocalisations. A cette fin, des méthodes théoriques et empiriques sont utilisées, entre autres l’analyse de larges bases de données au niveau microéconomique. Les cycles économiques et l’éducation sont deux éléments importants de la compréhension de la mobilité des travailleurs en Europe. Le premier chapitre propose ainsi un modèle à générations imbriquées à deux pays avec agents hétérogènes et fluctuations économiques pour réévaluer l’importance de la mobilité des travailleurs comme mécanisme d’ajustement dans un zone monétaire. Il montre que, avec des agents mobiles, des chocs asymétriques de court-terme amènent à une augmentation générale du niveau de compétences des travailleurs. En effet, dans une économie en dépression, la possibilité de migrer constitue une option payante qui renforce les incitations à s’éduquer. Certaines hypothèses et résultats du modèle théorique sont confirmés empiriquement. Une simulation illustre certaines propriétés du modèle, tel que la persistance des chocs conjoncturels et le compromis à faire entre l’augmentation du niveau de compétence et l’importance des flux migratoires. D’autres effets de la mobilité des travailleurs sont développés dans le deuxième chapitre. Bien que les élargissements de l’UE en 2004 et 2007 se soient traduit par une suppression instantanée des barrières commerciales, les marchés du travail ouest-européens n’ont été ouverts que graduellement aux travailleurs d’Europe de l’Est. Nous utilisons ce décalage pour apporter que la vague migratoire ayant suivi cette ouverture a réduit les délocalisations à l’Ouest. En effet, il est devenu plus aisé d’employer des travailleurs Est-Européens peu qualifiés. Le troisième chapitre se concentre sur les conséquences des élargissements européens sur les nouveaux pays membres. Nous utilisons une nouvelle base de données au niveau travailleurs portant sur 9 pays d’Europe Centrale et Orientale afin d’explorer les effets de la libéralisation commerciale ayant accompagné l’intégration sur les salaires et les conditions de travail. Nos résultats montrent une baisse des salaires et une détérioration des conditions de travail, qui sont amplifiés par l’érosion des institutions protectrices du marché du travail.