Thèse soutenue

Contribution à l'étude du couplage thermique-mécanique-électrique dans les contacts électriques : application à l'élaboration d'un modèle de durée de vie d'un contacteur

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Auteur / Autrice : Aurélien Fouque
Direction : Frédéric Houzé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie électrique
Date : Soutenance le 29/01/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Génie électrique et électronique de Paris (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....)
référent : CentraleSupélec (2015-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Teulet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Bauchire, Kacem Sai, Sylvain Leclercq, Lahouari Benabou, Georges Cailletaud, Romaric Landfried
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Bauchire, Kacem Sai

Résumé

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Un contacteur est un dispositif électromécanique destiné à établir ou couper un courantélectrique dans un circuit par la fermeture ou l’ouverture de contacts. Lors de chaquemanœuvre, un arc électrique est créé entre les «pastilles» des contacts, conduisant parl’énorme densité de puissance mise en jeu à atteindre et dépasser localement la températurede fusion du matériau. De ce fait, l’action répétée des arcs durant la vie de l’appareil (jusqu’àplusieurs centaines de milliers de cycles ouverture/fermeture) mène progressivement à la«ruine» des pastilles des contacts et au dysfonctionnement du contacteur. Le travail de thèsevise à proposer des outils de modélisation de l’endommagement des pastilles de contact sousl’effet des arcs, dans l’objectif à plus long terme de prédire la durée de vie du contacteurselon ses conditions d’utilisation. Le matériau considéré est un pseudo-alliage en argent etoxyde d’étain. Dans un premier temps, plusieurs campagnes expérimentales ont été menéespour réunir toutes les données d’entrée indispensables aux modélisations : déterminationdes propriétés thermomécaniques du matériau, caractérisation des endommagements – ensurface et en profondeur – produits par un arc unique et par une accumulation d’arcs,estimation de la densité de puissance apportée par un arc au matériau de contact. Denombreuses techniques ont ainsi été mises en œuvre : essais de traction monotone et dechargement cyclique, indentation (microdureté), profilométrie 3D, microscopies optiqueet électronique à balayage, analyses EDS et EBSD, imagerie par caméras thermique etultrarapide. Puis deux types de modèles ont été successivement développés. Le premierutilise le code de calcul par éléments finis Zset. Développé en géométrie axisymétrique, ilvise à décrire au sein du matériau l’évolution des températures, contraintes et déformationsrésultant d’un arc (supposé fixe), puis l’amorçage de fissures au terme de quelques centainesd’impacts au même point. Une variante 3D a ensuite été abordée pour approcher le casd’arcs mobiles. Le second modèle, de nature phénoménologique, repose sur des descriptionssimplifiées de la topographie et de la teneur en argent au voisinage de la surface, ainsique sur des règles d’occurrence et de distribution spatiale, issues autant que possible desobservations expérimentales. Il est destiné à simuler dans un temps de calcul raisonnableles dommages résultant du cumul d’un très grand nombre d’arcs sur toute la surface despastilles.