Thèse soutenue

La diversité génétique à l’ère de la génomique : évolution de la consanguinité et ses conséquences dans trois races bovines laitières françaises

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Auteur / Autrice : Anna-Charlotte Doublet
Direction : Denis Laloë
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique animale
Date : Soutenance le 10/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : référent : AgroParisTech (France ; 2007-....)
Laboratoire : Génétique animale et biologie intégrative (Jouy-en-Josas,Yvelines ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Xavier Rognon
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Rognon, Frédéric Austerlitz, Pascale Le Roy, Laurent Schibler, Laurence Moreau
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Austerlitz, Pascale Le Roy

Résumé

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La sélection génomique, mise en place depuis 2009 en France, a drastiquement modifié les schémas de sélection dans les races bovines laitières françaises de grand effectif en augmentant le nombre de candidats à la sélection et en réduisant les intervalles de génération. L’essor de l’utilisation du transfert embryonnaire a également remanié les schémas de sélection, intensifiant la sélection des mères à taureaux et réduisant encore les intervalles de génération. Ces technologies permettent une augmentation du progrès génétique.Cependant, si leur utilisation n’est pas maîtrisée, elles mettent en danger la diversité génétique de ces races. Cette perte de diversité, caractérisée par une augmentation de la consanguinité, peut s’accompagner de dépression de consanguinité, d’une baisse de l’efficacité de la sélection et une perte de potentiel adaptatif. Il est donc primordial de comprendre et de prédire l’impact de ces changements sur la diversité génétique à l’ère de la génomique, afin de mieux la maintenir.Un bilan de la mise en place de la sélection génomique a montré que cette technologie a permis une augmentation du progrès génétique annuel chez la Montbéliarde, la Normande et la Prim’Holstein mais que la perte de diversité génétique s’est accélérée seulement chez la Prim’Holstein.Une étude par simulations a montré que, dans le cadre de la sélection génomique, l’utilisation intensive du transfert embryonnaire dans un schéma de sélection de type Montbéliarde présentait un risque pour la diversité génétique, et que la réduction du nombre de taureaux dans ces schémas causait à la fois une baisse du progrès génétique et une accélération de la perte de diversité génétique.Dans la race Montbéliarde, la dépression de consanguinité a fait baisser les performances pour cinq caractères de production et de santé sur les six caractères étudiés. Les effets de la consanguinité sur ces performances sont très hétérogènes le long du génome.Gérer la consanguinité et ses conséquences dans les races bovines laitières françaises nécessite la mise en œuvre de mesures efficaces, éthiques et applicables sur le terrain