Thèse soutenue

De la réforme de 2009 du diplôme d'État à la mutation de l'identité professionnelle du formateur en soins infirmiers

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Auteur / Autrice : Farida Lalioui
Direction : Jean-François MarcelVéronique Bedin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 01/07/2020
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Éducation, formation, travail, savoirs (Toulouse ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Cécile Gardiès
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Marcel, Véronique Bedin, Joris Thievenaz, Loïc Chalmel, Éliane Rothier Bautzer, Michèle Saint-Jean, Thierry Piot
Rapporteurs / Rapporteuses : Joris Thievenaz, Loïc Chalmel

Résumé

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Cinq années après la mise en vigueur de la réforme de la formation en soins infirmiers de 2009, nous avons débuté la recherche afin de mettre au jour, les éléments de réponse à la désaffection du poste de formateur en soins infirmiers. En effet, dès 2011, le nombre de formateurs en institut de formation n’a cessé de décroître, mettant en péril le bon fonctionnement des établissements de formation d’Ile de France. La recherche s’est faite au sein de trois instituts de formation en soins infirmiers ( A, B, C) situés en Ile de France. La prise de connaissance du milieu infirmier et le relevé d’éléments pouvant alimenter la problématique de notre recherche a alors commencé, jusqu’en fin d’année 2015. Les données relevées ont permis d’établir une grille d’entretiens individuels. 29 formateurs sur 31 ont participé de manière volontaire aux entretiens. Les résultats révèlent l’émergence de nouvelles altérités chez le formateurs, avec les acteurs du système de formation. Ces altérités, suivant leur polarité, auraient une influence sur le mécanisme de mutation identitaire. L’équilibre est nécessaire à la transition professionnelle. Dans ce processus de transition professionnelle, la mutation identitaire serait également dépendante de transactions intégratives, lesquelles seraient encouragées à aboutir suivant le type de gouvernance de l’établissement. En effet, si l’environnement va en faveur de la réduction de l’écart entre le projet institutionnel de professionnalisation et le projet personnel de professionnalisation, la mutation de l’identité professionnelle sera enclenchée. Cette mutation identitaire professionnelle reflète l’acceptation par l’individu des nouveaux éléments constitutifs de la nouvelle identité professionnelle. Ces éléments nouveaux sont : la position de médiateur du formateur au sein du système de formation en soins infirmier, le rôle d’accompagnateur de la professionnalisation de l’étudiant , avec la problématique du positionnement du formateur face à son étudiant. L’ingénierie pédagogique aussi est l’indispensable à maîtriser depuis la réforme. Cette recherche met en évidence également qu’outre l’insuffisance de la conduite du changement de la part des pouvoirs publiques, la perte de la gouvernance de la formation par les infirmiers au profit des médecins a été un vrai drame. Le danger pour la profession est la perte de son identité propre : le « cure » supplante le "care".