Thèse soutenue

Dépression et risque cardiovasculaire : rôle de l'hostilité et de l'adhésion au traitement préventif médicamenteux

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Auteur / Autrice : Nadine Hamieh
Direction : Maria Melchior
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 30/04/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Aline Charles
Examinateurs / Examinatrices : Cédric Lemogne, Tabassome Madjlessi-Simon
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Danchin, Philippe Tuppin

Résumé

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L’association entre dépression et maladies cardiovasculaires pourrait être partiellement expliquée par le rôle confondant de l'hostilité ou médiateur de la faible adhésion au traitement préventif. Nos objectifs étaient d’étudier : 1) si l’hostilité explique la relation prospective entre symptômes dépressifs et évènements cardiaques incidents ; 2) si les symptômes dépressifs modifient la relation prospective entre les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables par un traitement médicamenteux (hypertension, diabète, dyslipidémies) et les évènements cardiaques incidents ; 3) la relation prospective entre les symptômes dépressifs et la non-adhésion aux traitements médicamenteux de ces facteurs de risque. Nous avons utilisé les données de deux grandes cohortes prospectives françaises (GAZEL et CONSTANCES) et des modèles de régression de Cox à risque proportionnel et de régression logistique. Trois résultats ont été obtenus : 1) la relation entre les symptômes dépressifs et les évènements cardiaques était indépendante des traits d’hostilité ; 2) les symptômes dépressifs ne modifiaient pas l’impact des facteurs de risque cardiovasculaire modifiables par un traitement médicamenteux sur les évènements cardiaques ; 3) les symptômes dépressifs n’étaient pas associés à la non-adhésion aux traitements médicamenteux de ces facteurs de risque. Nos résultats suggèrent que la dépression doit être considérée comme un facteur de risque cardiovasculaire en soi et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les mécanismes qui sous-tendent son association avec l’incidence des maladies cardiovasculaires.