Thèse soutenue

Facteurs déterminants de l'activité physique en rhumatologie

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Auteur / Autrice : Thomas Davergne
Direction : Laure Gossec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie clinique
Date : Soutenance le 24/11/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Basile Chaix
Examinateurs / Examinatrices : Alexandra Roren, Isabelle Aboustait, Hervé Servy
Rapporteurs / Rapporteuses : Johann Beaudreuil, Athan Baillet

Résumé

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Les patients atteints de maladies rhumatologiques chroniques ont souvent une activité physique insuffisante alors que la participation à une activité physique régulière est un point-clé de leur traitement. De nombreux freins empêchent cette activité et les stratégies visant à augmenter durablement le niveau d’activité physique dans cette population ont une efficacité très modeste. Dans cette thèse, nous nous sommes attachés à 1) identifier et évaluer les déterminants de l’activité physique et 2) évaluer des stratégies permettant d’augmenter le niveau d’activité chez les patients atteints de pathologies rhumatologiques chroniques. Le premier axe de la thèse nous a permis de développer et valider un questionnaire de 10 barrières et facilitateurs à l’activité physique pour les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques. Ce questionnaire peut être utilisé en pratique clinique pour identifier les principaux déterminants de l’activité physique et pour construire des programmes favorisant le maintien d’une activité adaptée avec une meilleure chance d’adhésion sur le long cours. L’observation du comportement d’adhésion au médicament et à l’activité physique chez 152 patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques nous a permis de constater une absence de corrélation entre les deux. Ceci démontre que les déterminants de l’activité physique conditionnant le mode de vie sont surement plus complexes que ceux de la prise de médicament. Le 2ème axe de cette thèse nous a permis de constater par le biais d’une revue systématique que l’utilisation de traceurs d’activité entrainait un bénéfice de 1500 pas par jour. L’utilisation de ces dispositifs est encouragée au vu de leur efficacité et du faible coût d’utilisation, bien que leur efficacité à long terme reste à démontrer. Une dernière étude nous a permis d’observer que chez les patients présentant des freins importants à l’activité physique, l’utilisation d’une stratégie supervisée multidisciplinaire et adaptée aux disponibilités des participants apportait un bénéfice sur la santé. Les futures stratégies gagneront à combiner les interventions supervisées et les dispositifs technologiques pour plus d’efficacité. L’enjeu actuel de l’activité physique en rhumatologie n’est plus de démontrer sa pertinence mais d’identifier les stratégies permettant son maintien sur le long cours. À l’avenir, d’autres stratégies gagneront à être étudiées pour favoriser le maintien de l’activité physique, telles de l’utilisation d’applications smartphone ou l’entretien motivationnel. La prescription d’activité physique gagnera également à être développée via la formation des médecins prescripteurs et des professionnels de santé à l’utilisation de techniques éprouvées.