Thèse soutenue

Contribution à l’étude des anticorps dirigés contre le peptide Aβ et de leur implication dans l’angiopathie amyloïde cérébrale

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Auteur / Autrice : Yannick Chantran
Direction : Pierre Aucouturier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 17/11/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Saint-Antoine (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Charles Duyckaerts
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Aucouturier, Isabelle Limon, Marie Sarazin
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Béjot, Luc Mouthon

Résumé

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Le peptide β-amyloïde (ou Aβ) s’accumule dans le parenchyme cérébral au cours de la maladie d’Alzheimer (MA), et dans les vaisseaux cérébraux dans l’angiopathie amyloïde cérébrale (AAC), qui se manifeste notamment par des présentations hémorragiques (AAC-he), ou inflammatoires (AAC-ri). Dans l’AAC, des arguments expérimentaux et cliniques suggèrent la présence d’anticorps anti-Aβ dans le liquide céphalo-rachidien en phase aiguë d’AAC-ri, mais leur présence et leur importance dans le sérum des sujets sains ou atteints d’AAC demeure mal connue. Nous avons mis au point d’une technique dérivée de l’ELISA pour l’analyse de différentes caractéristiques des anticorps anti-Aβ sériques (réactivité vis-à-vis de différentes antigènes, isotypes, concentrations, avidité), et étudié les anticorps anti-Aβ sériques chez l’animal et chez l’homme. Nos résultats suggèrent la présence spontanée de ces anticorps chez la souris et chez l’homme en tant que part des anticorps naturels, ainsi que leur augmentation avec l’âge. Nous avons montré l’existence de profils sérologiques spécifiques complexes sur une cohorte de 105 participants sains ou présentant une AAC-he ou une AAC-ri. Enfin, l’administration d’IgG anti-Aβ de forte affinité chez la souris APP23 semble provoquer une forte réaction astrocytaire, cependant sans augmentation de l’Aβ vasculaire, ni augmentation des microsaignements. Cette contribution à l’étude des anticorps anti-Aβ permet de mieux comprendre les variations physiologiques et pathologiques de ces anticorps, et suggère que leur analyse comme potentiel biomarqueur de l’AAC, et de ses manifestations hémorragiques ou inflammatoires.