L'image de la Chine chez André Malraux
Auteur / Autrice : | Xun Zhang |
Direction : | François de Saint-Cheron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 04/11/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Siyan Jin |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Journeau Alexandre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Siyan Jin, Philippe Postel |
Mots clés
Résumé
Le mythe de la Chine est particulier chez Malraux, car il conçoit la Chine de la même façon que ce pays construit sa propre image : sans focalisation, ou selon des focalisations multiples en conservant des « zones de brouillard ». Il ne cherche pas à rendre la Chine « cohérente » ou « coordonnée », mais la maintient dans son état de confusion et de contrastes. Quant aux pensées chinoises, Malraux perçoit avant tout les intentions cachées des propositions confucianistes ou taoïstes. Cependant, il refuse de « tirer des leçons » de la philosophie chinoise. Malraux reconstruit la pensée chinoise en recourant à la même méthode avec laquelle il conçoit l’image générale de la Chine, en s’appuyant toujours sur sa technique symboliste de reproduction à l’aide de déductions et de caractérisations et en pliant l’objet concret au mythe malrucien. De part et d’autre de la « communication » entre Malraux et la Chine, certaines actions trahissent les intentions initiales de chaque partie : Malraux cherche un moyen de réprimer la tendance égocentrique de l’humanisme mais, irrité par les pensées chinoises non-humanistes, il s’en détourne pour souligner l’importance de l’homme et de l’individu ; et si les Chinois sont tentés de procéder à « l’autocritique » de leur propre civilisation, ils défendent instinctivement leurs idées de la définition de l’homme face aux critiques malruciennes concernant l’ignorance de l’individu.