Thèse soutenue

Biogéochimie du sélénium dans différents milieux aquatiques (Lacs et estuaires).

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Auteur / Autrice : Andréa Romero Rama
Direction : David Amouroux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie analytique et environnement
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les materiaux
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Oleg Pokrovski, Corinne Casiot, Florence Pannier, Lenny H. E. Winkel, Yaron Be'eri-Shlevin
Rapporteurs / Rapporteuses : Oleg Pokrovski, Corinne Casiot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le sélénium (Se) existe dans les systèmes aquatiques sous différents états d’oxydation (VI, IV, 0, -II) et sous formes inorganiques et organiques. Le sélénate et le sélénite sont généralement mesurés et quantifiés dans des eaux naturelles, mais ne représentent généralement pas la teneur totale en Se, du fait de la co-existence de formes réduites de Se non identifiés. En raison de son rôle essentiel pour les organismes vivants, la caractérisation de ses composés est nécessaire pour mieux comprendre les transformations biotiques et abiotiques de Se et son devenir dans les systèmes aquatiques. Le sélénium étant présent à l’état de traces dans la plupart des milieux aquatiques, le développement de méthodes analytiques sensibles est nécessaire pour atteindre cet objectif. Les travaux dédiés à l’étude du cycle de Se dans les milieux aquatiques non pollués considérant l’ensemble de ses formes dissoutes (volatiles et non-volatiles) sont encore peu nombreuses justifiant davantage de recherches dans cette thématique.Dans ce travail, l’optimisation d’une séparation chromatographique à l’aide d’une phase stationnaire en mode mixte combinant phase inverse et échange anionique a permis la séparation simultanée de six composés inorganiques et organiques du sélenium. La méthode développée ainsi qu’une méthode sensible pour la détermination des composés volatils de Se, ont été appliquées en parallèle pour la première fois à l’étude du cycle de Se dans différents systèmes aquatiques en fonction des variations biogéochimiques et saisonnières. Dans un lac eutrophe stratifié (lac Kinneret, Israël), l’existence de Se réduit et plus probablement de composés organoséléniés produits par le phytoplancton et précurseurs de la volatilisation du Se a été mise en évidence. En conditions d’anaérobie, une diminution de la teneur en Se dissous suggère une réduction des espèces oxydées de Se vers ses formes réduites et son tranfert vers les sédiments. Dans les lacs oligotrophes de haute altitude (lacs des Pyrénées, France – Espagne), le séléniate a été la seule forme détectée dans l’eau représentant 63 % de Se total. Dans l’estuaire de l’Adour, l’influence de l’utilisation de fertilisants contenant Se sur les terrains agricoles du bassin versant a été démontrée par une corrélation positive des concentrations de Se et des ions nitrate dans l’eau, tandis que la transformation du sélénium en composés réduits et volatils semble favorisée du côté océanique pendant les périodes de production plus chaudes.