Thèse soutenue

Handicap cognitif et formation : parcours d’élèves de 10 à 16 ans dans l’accès aux savoirs et à la qualification

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Auteur / Autrice : Valérie Viné Vallin
Direction : Martine Janner-Raimondi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 02/12/2020
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche interuniversitaire Expérience, ressources culturelles, éducation (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Christine Delory-Momberger
Examinateurs / Examinatrices : Christine Delory-Momberger, Denis Poizat
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Blanc, Augustin Mutuale

Résumé

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Cette étude s’intéresse aux sentiment(s) de justice de jeunes âgés de 10 à 18 ans, présentant un handicap mental, cognitif ou porteurs de trouble(s) DYS- quant à leur accès aux savoir et à la qualification. Ceux rencontrés se sont construits en côtoyant de multiples sphères, familiale, amicale, scolaire, etc. et ont grandi dans un monde qui depuis leur naissance contribue à favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap en référence à la loi du 11 février 2005. Ils nous livrent leurs cheminements à travers des récits biographiques (Delory-Momberger, 2015). Cette recherche s’inscrit fondamentalement en éthique dans le sillage de Kittay (2015) afin d’étudier les éprouvés et les sentiments de justice de 27 jeunes porteurs de handicap cognitif, scolarisés en école dite « ordinaire », en unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS) ou en institut médico-éducatif (IME) grâce à leurs récits biographiques. Autour des trois hypothèses heuristiques formulées, il apparaît que 14 jeunes n’éprouvent pas de sentiment d’injustice ; 11 autres sont plus nuancés et 1 seul ressent de l’injustice en lien avec son handicap. 2 jeunes affirment que leur handicap est devenu une force et 11 autres disent avoir été victimes de harcèlement. Concernant le parcours d’orientation : 20 jeunes s’inscrivent avec la volonté d’obtenir une qualification quelle qu’elle soit, au détriment de leur propre projet, alors que pour 7 autres, les décisions se sont articulées autour de leur projet. Enfin, 25 jeunes estiment comme justes leurs décisions d’orientation, seuls 2 jeunes expriment un sentiment d’injustice scolaire par rapport à leur orientation. La décision prise leur semble juste parce qu’elle leur permet d’obtenir une qualification à terme. Elle devient méritée lorsque les élèves ont œuvré en ce sens et que cette décision prend en compte leur projet de vie, tant au niveau scolaire que pour leur inclusion future dans la société.