Thèse soutenue

Etude des effets immuno-modulateurs du tofacitinib sur le neutrophile ainsi que de l’antigénicité et du rôle pathogène des "neutrophil extracellular traps" dans la polyarthrite rhumatoïde et dans un nouveau modèle expérimental

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Auteur / Autrice : Eliès Re
Direction : Patrice Decker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences vie et sante
Date : Soutenance le 03/02/2020
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité
Jury : Président / Présidente : Olivier Vittecoq
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Besnard
Rapporteurs / Rapporteuses : Baptiste Hervier

Résumé

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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie débilitante. Biologiquement, elle est inflammatoire, auto-immune, associée à la production d'anticorps anti-protéines citrullinées (ACPA) spécifiquement, à l’infiltration dans l’articulation de globules blancs dont les neutrophiles. Sa physiopathologie est complexe et pas tout à fait déterminée, mais les données acquises ont permis de développer des traitements qui ont une efficacité certaine. Parmi eux, le tofacitinib qui inhibent les kinases Janus impliquées dans la signalisation de cytokines, impliquant de nombreuses cellules. Au début de cette thèse aucune étude sur l’effet précis du tofacitinib sur le neutrophile n’avait été publiée à ma connaissance. Nous avons comblé ce vide. Nous avons montré que le tofacitinib n’est pas toxique pour le neutrophile. Nous avons montré que le tofacitinib bloque l’activation pro-inflammatoire du neutrophile par le facteur stimulant les colonies de granulocytes et de macrophages (GM-CSF). De la même façon, le tofacitinib bloque l’activation induite par la combinaison du GM-CSF et des oligonucléotides riches en sites cytosine-phosphate-guanine déméthylés (CpG). Par ailleurs les "neutrophil extracellular" traps (NET) sont suspectés de jouer un rôle dans la physiopathologie des rhumatismes inflammatoires. Dans un modèle murin, nous avons montré que les NET de patients PR étaient antigéniques et que les anticorps générés liaient la lactoferrine. Enfin il avait été décrit que certains patients PR avaient des anticorps dirigés contre les peptidyl-arginine déiminase (PAD) 4, dont certains réagissent de manière croisée avec PAD3. Nous avons montré que ces anticorps reconnaissent aussi PAD2.