Thèse soutenue

De la revue au collectif : la conversation comme dispositif d’éditorialisation des communautés savantes en lettres et sciences humaines

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Auteur / Autrice : Nicolas Sauret
Direction : Manuel ZackladMarcello Vitali-Rosati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Information et de la communication
Date : Soutenance le 20/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dispositifs d'information et de communication à l'ère numérique (Paris) - Dispositifs d'information et de communication à l'ère numérique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Michael Eberle-Sinatra
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Zacklad, Marcello Vitali-Rosati, Michael Eberle-Sinatra, Serge Bouchardon, Joëlle Le Marec, Marta Severo
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Bouchardon, Joëlle Le Marec

Résumé

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Si l’on s’accorde à dire que les outils numériques ont modifié en profondeur nos pratiques d’écriture et de lecture, l’influence que ces nouvelles pratiques exercent sur les contenus d’une part, et sur la structuration de notre pensée d’autre part, reste encore à déterminer. C’est dans ce champ d’investigation que s’inscrit cette thèse, qui questionne la production des connaissances à l’époque numérique : le savoir scientifique aurait-il changé en même temps que ses modalités de production et de diffusion ? Je traiterai ce sujet à travers le prisme de la revue savante en lettres et sciences humaines, dont le modèle épistémologique, encore attaché au support papier, se voit profondément questionné par le numérique dans sa dimension technique aussi bien que culturelle. Je fais l’hypothèse que les modalités d’écriture en environnement numérique sont une opportunité pour renouer avec les idéaux de conversation scientifique qui présidaient l’invention des revues au 17eme siècle. La thèse propose une réflexion en trois temps, articulée autour de trois conceptions de la revue : la revue comme format, comme espace et, tel que je le propose et le conceptualise, comme collectif. Un des enjeux de cette thèse réside dans la mise en évidence des dynamiques collectives d’appropriation et de légitimation. En ce sens, la finalité de la revue est peut-être moins la production de documents que l’éditorialisation d’une conversation faisant advenir le collectif. Au plan méthodologique, cette thèse a la particularité de s’appuyer sur une recherche-action ancrée dans une série de cas d’étude et d’expérimentations éditoriales que j’ai pu mener en tant que chercheur d’une part, et éditeur-praticien d’autre part.