Thèse soutenue

Phénomène, sens et substrat : pour une métaphysique phénoménologique

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Auteur / Autrice : Beat A. Michel
Direction : François-David SebbahKarel Novotný
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 03/10/2020
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Univerzita Karlova (Prague)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches philosophiques (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Grégori Jean
Examinateurs / Examinatrices : François-David Sebbah, Karel Novotný, Grégori Jean, Alexander Schnell, Jean-Michel Salanskis
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégori Jean, Alexander Schnell

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Quel est le substrat de la conscience, ou encore « qu’est-ce qui fait la conscience » ? Poser cette question revient à ne pas se satisfaire d'une réponse, qui peut paraître aller de soi, affirmant que ce substrat est le cerveau. En fait, situer le substrat de la conscience dans le corps objectif, comme partie du monde – que ce soit dans le contexte de la phénoménologie, de la philosophie de l’esprit ou du naturalisme – mène à une ontologie circulaire : la conscience dans le corps, le corps dans le monde, le monde pensé, perçu, conçu, constitué par la conscience. Or, même si toute circularité n’est pas nécessairement problématique, nous cherchons à montrer que cette circularité d’une ontologie générale est bien rédhibitoire. Aussi, nous empruntons une autre voie, partant du corps subjectif vers un substrat qui n’est pas situé dans le monde. Le concept de substrat transcendantal est construit en opérant deux fusions consécutives de concepts existants. Il s’agit d’abord de réunir en un seul concept, celui de substrat abstrait, le hylémorphisme aristotélicien, d’une part, et l’idée de survenance issue de la philosophie de l’esprit, d’autre part, en établissant que les deux sont, d’une certaine manière, coextensifs. Nous faisons ensuite appel à la notion de Vie absolue, introduite par Michel Henry dans la dernière période de son œuvre, en l’interprétant comme un cas particulier de la notion de substrat abstrait. Le résultat de cette deuxième unification conceptuelle, nous l’appelons substrat transcendantal – transcendantal au sens kantien. Enfin nous utilisons le terme d’adhérence pour désigner l’expérience vécue que fait le sujet transcendantal du substrat transcendantal.