Thèse de doctorat en Architecture et Ville
Sous la direction de Martine Bouchier et de Philippe Clergeau.
Soutenue le 08-09-2020
à Paris 10 , dans le cadre de École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) , en partenariat avec Laboratoire Espaces travail (Paris) (laboratoire) .
Le président du jury était Olivier Balaÿ.
Le jury était composé de Martine Bouchier, Philippe Clergeau, Olivier Balaÿ, Antonella Tufano, Martine Bergues, Édouard François.
Les rapporteurs étaient Olivier Balaÿ, Antonella Tufano.
Les « murs végétalisés » permettent, avec une très faible emprise au sol, de renforcer la végétalisation des milieux urbains. Ils contribuent, au même titre que les toitures végétalisées, à l’adaptation des villes au changement climatique, à la résorption des îlots de chaleur, à la lutte contre l’effondrement de la biodiversité. Il existe de nombreux types de murs végétalisés, des plus artificiels et des plus onéreux sur lesquels les végétaux poussent en hydroponie, quasiment sans substrat, aux plus spontanés qui se développent naturellement en dehors de toute intervention humaine, dans les joints des matériaux de construction. Cette thèse traite à la fois d’architecture et d’écologie dans la perspective d’une cohabitation avec la végétation sur les parties verticales des bâtiments. Alors que les pensées contemporaines de la nature renouvellent les rapports d’appartenance entre l’homme et son environnement, l’architecture tarde encore à s’engager dans cette voie. L’enjeu est d’étudier la capacité du bâti à accueillir sur ses surfaces extérieures une nature aussi autonome que possible, qui ne coûte rien ou peu et apporte à la ville de multiples services écologiques. La première partie dresse un état de l’art, un inventaire des moyens et techniques et une classification des figures architecturales des modalités de végétalisation verticale des bâtiments. La deuxième partie de la thèse est consacrée à trois études de terrain concernant les plantes rudérales, les balcons végétalisés, les murs végétalisés, ainsi qu’à la discussion des résultats. L’aboutissement ouvre l’hypothèse qu’humains et non-humains partagent une « écoesthétique du vivant » qui les relie dans un environnement commun et qui constitue une nouvelle perspective pour l’écologie architecturale.
Vertical greening of buildings : towards an eco-aesthetic of the living
With a very small footprint, “green walls” allow to reinforce the greening of urban areas. They contribute, in the same way as vegetated roofs, to the adaptation of cities to climate change, to the resorption of heat islands, to the fight against the collapse of biodiversity. There are many types of green walls, from the most artificial and the most expensive on which plants grow in hydroponics, almost without substrate, to the most spontaneous which develop naturally without any human intervention, in the joints of building materials. This thesis deals with both architecture and ecology in the perspective of cohabitation with vegetation on the vertical parts of buildings. While contemporary thoughts of nature renew the relationships of belonging between man and his environment, architecture is still slow to embark on this path. The aim is to study the capacity of the building to accommodate on its exterior surfaces a nature as autonomous as possible, which costs nothing or little, and provides the city with multiple ecological services. The first part presents a state of the art, an inventory of the means and techniques and a classification of the architectural figures of the methods of vertical vegetation of the buildings. The second part of the thesis is devoted to three field studies on ruderal plants, vegetated balconies, green walls, as well as to the discussion of the results. The outcome leads to the hypothesis that humans and non-humans share a «eco-aesthetics of the living» that connects them in a common environment and that constitutes a new perspective for architectural ecology.
Cette thèse comprend les fichiers suivants :
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