Thèse soutenue

La dissonance éthique au travail, de l'objectivation à la création d'une échelle de mesure

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Auteur / Autrice : François Melou
Direction : Lionel Dagot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/10/2020
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire parisien de psychologie sociale
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Duarte Rolo, Édith Salès-Wuillemin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Verlhiac, Duarte Rolo

Résumé

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L’objectif de cette thèse était de définir et de circonscrire le concept de consonance dissonance éthique pour in fine concevoir et valider une échelle de mesure de la consonance dissonance éthique au travail. L’éthique s’impose dans les organisations où, elle participe à la régulation des de l‘activité des professionnels du secteur médico-social. Ce travail porte majoritairement sur les salariés de ce secteur. L’éthique est un concept particulier que nous interrogeons au travers du prisme de la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1982). Nous avons réalisé une phase exploratoire qui a permis de circonscrire le concept de dissonance éthique (Barkan, Ayal et Ariely, 2015 ; Cherré et al., 2014, en alliant une méthodologie qualitative par l’Analyse Phénoménologique Interprétative avec une démarche quantitative par enquête sur les connaissances en éthique et une analyse des représentations sociales de l’éthique dans le secteur médico-social. Lors de cette phase, le questionnaire de positionnement éthique de Forsyth (1989) a été validé en français sur une population de salariés du secteur médico-social pour fournir une référence de contrôle lors de la validation nomologique de l’échelle de consonance dissonance éthique. L’analyse factorielle exploratoire a mis une évidence une structure à deux facteurs, d’une part, une dimension consonance dissonance éthique et d’autre part une dimension « Bien Agir ». Nous avons confirmé cette structure duale lors de l’analyse factorielle confirmatoire. L’analyse par la procédure d’échelle de Mokken (1971) a validé l’indépendance structurelle des deux échelles. L‘étude de validation nomologique, nous a amené à confronter l’échelle de dissonance éthique et l’échelle du Bien Agir à trois concepts majeurs de la psychologie du travail, d’épuisement professionnel, la dépression et l’intention de quitter. Nous avons fait l’hypothèse d’un effet médiateur de l’échelle de dissonance entre ces concepts et l’engagement et l’adéquation au poste (PjFIT), à l’organisation (PoFIT) Les résultats ont mise en évidence des effets de médiations de la dissonance éthique associée à un effet médiateur antagoniste du Bien Agir. L’effet modérateur de l’estime de Soi sur la médiation par la dissonance éthique a été significatif pour la dépression. Les validations ont permis de confirmer au travers de trois échantillons distincts la stabilité de l’échelle de dissonance éthique, les résultats pour l’échelle ce bien agir sont satisfaisants et doivent être peaufiné. Ce travail doit également nous amener à réfléchir sur la place que l’on doit accorder à la compétence éthique dans les cursus de formation et dans la formation continue tant elle peut être une source de souffrance pour ces professionnels.