Thèse soutenue

Lire et écrire un monde délié : poétiques africaines d'une gouvernance écologique

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Auteur / Autrice : Emeline Baudet
Direction : Xavier Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 16/12/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Mazauric
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Catherine Mazauric, Mamadou Souley Ba, Hélène Djoufelkit-Cottenet, Alexandre Gefen, Felwine Sarr
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Mazauric, Mamadou Souley Ba

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le roman africain donne à lire et expérimenter différents états de déliaison (écologique, sociale, politique) qui fracturent notre monde. Ces ruptures affectent non seulement les relations inter-personnelles, les spiritualités, les systèmes éthiques, mais aussi le lien à l’environnement. En prenant pour corpus un ensemble d’œuvres majoritairement issues d'Afrique subsaharienne, cette thèse envisage ces expériences de déliaison comme des symptômes de maux plus profonds que les institutions chargées de la gouvernance, qu’il s’agisse des États ou des instances internationales, savent nommer et quantifier, mais peinent à combattre. Notre hypothèse est que la littérature, par le partage d’expérience qu’elle autorise, est susceptible de recréer du lien là où il a été brisé. À l'échelle de la fiction, ses stratégies narratives et stylistiques mettent en scène des manières de faire du lien au-delà de l’humain. Cette communauté élargie que créent les romans est la pierre angulaire d’une gouvernance écologique fondée sur la prise en compte de toutes les voix et la reconnaissance du rôle joué par l’Histoire et la mémoire. La littérature joue alors un rôle éthique et politique, en invitant les lecteurs et lectrices à participer à ce mouvement de mise en commun d’un sens partagé à travers une nouvelle relationalité.