Thèse soutenue

L'homme face à la nature : la question environnementale dans les Voyages extraordinaires de Jules Verne (Étude des Indes noires, de Sans dessus dessous et de L'Invasion de la mer)

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Auteur / Autrice : Kevin Even
Direction : Henri Scepi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 09/12/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marie-Françoise Melmoux-Montaubin
Examinateurs / Examinatrices : Henri Scepi, Marie-Françoise Melmoux-Montaubin, Jean-Michel Gouvard, Pierre Schoentjes, Xavier Garnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Gouvard, Pierre Schoentjes

Résumé

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Cette thèse prend pour objet d'étude la représentation de la question environnementale dans les Voyages extraordinaires de Jules Verne. Elle se concentre particulièrement sur des textes mettant en jeu des thématiques telles que l'épuisement des ressources fossiles, la perturbation des écosystèmes par l'industrie et la prédation coloniale des territoires. Il s'agit ainsi de présenter une lecture nouvelle du corpus vernien à la lumière du courant écocritique et des recherches écopoétiques. Sans faire du romancier un environnementaliste avant la lettre, cette recherche s'appuie sur une lecture croisée des Voyages afin de souligner l'attention permanente de Verne pour la dégradation des milieux naturels. Point faisant de lui un relais majeur, bien que méconnu, de la question écologique en son temps. La contextualisation des inquiétudes environnementales au XIXe siècle ainsi que l'analyse des rapports de l'auteur aux sources scientifiques s'attachant alors au sujet, sont suivies d'une étude approfondie de trois romans illustrant la récurrence de la question dans l'œuvre. L'analyse des Indes noires [1877] souligne les interrogations de l'auteur vis-à-vis des limites physiques de la terre. Celle de Sans dessus dessous [1889] montre sa distance ironique avec l'esprit conquérant et destructeur de l'industrialisme. Enfin, la lecture de L'Invasion de la mer [1905] interroge la représentation vernienne des conséquences de la colonisation européennes sur les peuples et les paysages.