Thèse soutenue

Meschonnic, lecteur : la poétique de l'écoute dans les critiques littéraires de Henri Meschonnic (1957-2009)

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Auteur / Autrice : Shungo Morita
Direction : Serge Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française et comparée
Date : Soutenance le 05/12/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Chiss
Examinateurs / Examinatrices : Serge Martin, Jean-Louis Chiss, Marko Pajević, Vera Viehöver, James William Underhill, Marie Vrinat-Nikolov
Rapporteurs / Rapporteuses : Marko Pajević, Vera Viehöver

Résumé

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Cette thèse s'intéresse à l'œuvre de Henri Meschonnic (1932-2009). Elle examine ses publications nombreuses de 1957 à 2009, de manière presque exhaustive, en vue d'élucider le principe fondamental de sa poétique comme « écoute de l'écoute ». En se concentrant sur les conceptualisations poétiques que construit l'essayiste, traducteur et poète, au fil et au cœur de ses lectures de la poésie, elle vise à situer Henri Meschonnic comme lecteur en tentant de saisir la spécificité de ses lectures. La poétique comme « écoute de l'écoute », selon la définition qu'en a donné Meschonnic lui-même, est une démarche théorique et pratique qui reconfigure l'acte de lire. En effet, elle cherche à ce que le lecteur écoute le langage (mots, silences, gestes et rythmes) entendus par des poètes ou des écrivains : cette reprise d'écoute en constitue donc la spécificité. La thèse a cherché à placer cette poétique au centre des travaux de Meschonnic, afin de postuler un point de vue du « lecteur » construit au fil de l'œuvre. Lorsque Meschonnic, poète, linguiste et traducteur, prend comme point de départ de son activité la lecture et l'écoute de la poésie, il s'est agi pour lui de penser une poétique de la lecture comme moyen décisif d'une théorie du langage attentive aux œuvres et à ce qu'elles font aux lectures. Cette thèse propose en fin de compte une étude d'ensemble sur le travail de critique littéraire de Henri Meschonnic consacré à des œuvres littéraires depuis 1957 jusqu'à son décès en 2009. Sont évoquées, entre autres, ses études sur Hugo, Nerval, Baudelaire, Mallarmé, Claudel, Apollinaire, Éluard, Celan, Tsvétaïeva, Adonis et quelques autres.