Thèse soutenue

Dépôts rituels mayas et séquences architecturales dans l'Acropole Nord de Tikal aux périodes préclassique et classique

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Auteur / Autrice : Johann Begel
Direction : Grégory Pereira
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 02/10/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ARCHAM Archéologie des Amériques (Paris ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Nondédéo
Examinateurs / Examinatrices : Grégory Pereira, Cristina Vidal Lorenzo, Marshall Joseph Becker, Chloé Andrieu, Estella Weiss-Krejci
Rapporteurs / Rapporteuses : Cristina Vidal Lorenzo, Marshall Joseph Becker

Résumé

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Les fouilles extensives menées dans l’aire maya ont mis au jour tout un ensemble de dépôts rituels associés aux édifices. Cette connexion entre dépôts et architecture est soulignée par le caractère intentionnel de leur placement au sein des structures. L’Acropole Nord de Tikal a révélé de nombreuses étapes de construction et dépôts rituels depuis le Préclassique moyen (800 av. J.-C.), jusqu’au Classique terminal (950 apr. J.-C.). La succession d’offrandes dans l’espace comme dans le temps peut donc être lue sous la forme d’une séquence. Une relecture des anciennes fouilles conduites de 1958 à 1966 par le Projet Tikal sous la direction de W. Coe, a permis d’établir un corpus de 298 dépôts rituels et 125 traces de feux. Après une superposition des séquences architecturales et de déposition, les offrandes sont caractérisées en fonction de leur position stratigraphique (période de construction, d’occupation et d’abandon). Regroupées en « assemblages d’offrandes », elles sont ensuite observées selon des critères spatiaux, typologiques et statistiques. Les autres catégories de dépôts, feux et sépultures, sont également analysées en regard de l’histoire architecturale. Enfin, ces témoins rituels sont interrogés sur une base plus émique, à la recherche d’indices concernant le sens que leurs accordaient les Mayas. En définitive, certains types d’offrandes récurrentes et de feux rituels font certainement partie de cérémonies liées au bâti, lors de l’inauguration puis de l’occupation d’un espace ou dans un but apotropaïque. D’autres ont probablement une agentivité propre, peut-être comme média vers l’inframonde, ou portent des pétitions différentes aux entités non-humaines.