Réseaux de collectionneurs et enjeux de patrimonialisation en Europe au XIXe siècle : le baron Davillier, le comte de Valencia de Don Juan et Lady Schreiber
Auteur / Autrice : | Elodie Baillot |
Direction : | Dominique Poulot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance le 21/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mercedes Volait |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Poulot, Javier Arnaldo, Suzanne Higgott | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jonathan Conlin, Sophie Raux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse étudie le potentiel créateur de l’interaction entre plusieurs collectionneurs et se fonde sur la volonté d’éclairer la manière de faire collection du baron Charles Davillier (1823-1883), de Lady Charlotte Schreiber (1812-1895) et de Juan Crooke y Navarrot, comte de Valencia de Don Juan (1829-1904). Envisagée sous l’angle de la carrière, l’étude de leurs activités de collectionneurs montre qu’ils définissent des pratiques marchandes, savantes et patrimoniales. Réclamer un statut de créateur pour le collectionneur suppose de revendiquer sa qualité d’auteur, ambition à laquelle se prêtent particulièrement les trois protagonistes de cet essai. Davillier, Schreiber et Valencia de Don Juan permettent en effet d’envisager le lien étroit entre collectionnisme et expertise à l’époque de l’institutionnalisation de l’histoire de l’art en Europe. La méthode relationnelle qui a été plébiscitée à travers l’étude de réseaux d’influence restitue leurs rôles de premier plan dans l’histoire du collectionnisme européen de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est également effective pour rendre compte d’un certain nombre de phénomènes façonnés par leurs pratiques de la collection comme la naissance d’un contexte d’émulation et d’un marché des arts décoratifs espagnols, de leur historiographie et de leur patrimonialisation. La réunion de leurs intérêts en Espagne au début des années 1870 permet de mieux saisir la mise en œuvre d’un processus d’esthétisation de la consommation des arts décoratifs espagnols et de l’histoire de leur création culturelle.