Thèse soutenue

Pour ou par le territoire ? : la citoyenneté en négociation des Wichis du Chaco argentin
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Auteur / Autrice : Alberto Preci
Direction : Bernard TalletPierre Gautreau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 03/09/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Merklen
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Tallet, Pierre Gautreau, Catherine Neveu, Irène Hirt
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Collignon, Richard Nicolas

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse défend l’idée que le « territoire » au cœur des revendications actuelles des Wichís du Chaco argentin constitue moins un enjeu qu’un moyen pour négocier leur reconnaissance en tant qu’interlocuteurs légitimes des pouvoirs publics. Ainsi, dans le contexte d’intégration des marges territoriales à la dynamique de développement nationale, les Wichís acquièrent une nouvelle visibilité et se mobilisent pour négocier leur citoyenneté nouvelle. Ce qui procède de stratégies politiques volontaristes tout autant que de leurs pratiques spatiales. La démonstration s’appuie sur des enquêtes de terrain menées entre 2016 et 2018 dans les provinces argentines de Salta et Formosa. En privilégiant une approche résolument qualitative, ces enquêtes ont consisté à étudier au plus près les dynamiques socio-spatiales et les conflits fonciers qui impliquent des Wichís et, en même temps, à faire une ethnographie des pouvoirs locaux. Sur un plan méthodologique, cette thèse vise à démontrer la pertinence et l’intérêt d’une approche spatiale pour l’étude de la citoyenneté. Pour cela, elle interroge à travers des méthodes géographiques la notion et les formes de citoyenneté selon les différentes échelles et les divers espaces de citoyenneté en cours de formation. D’autre part, elle s’inscrit dans les débats, très riches en Amérique du Sud, sur le sens à donner aux « conflits autochtones », en les envisageant au prisme de leur productivité. La première partie définit le cadre théorique et spatial des recherches, en insistant sur la pertinence de l’échelle provinciale pour l’étude d’une citoyenneté autochtone. Dans la deuxième partie, l’évolution de la place des autochtones et de leurs territoires est mise en avant afin d’illustrer leur progressive visibilité aux différentes échelles. La troisième partie propose une analyse des mobilisations et des jeux d’acteurs qui prennent forme à l’échelle locale, conduisant à la reconnaissance des Wichís comme des citoyens à part entière.