Auteur / Autrice : | Sihé Néya |
Direction : | Jérôme Lombard, Florence Boyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 24/02/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Ma Mung |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Lombard, Florence Boyer, Jean-Fabien Steck, Lassané Yameogo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Cortes, Sylvie Brédeloup |
Mots clés
Résumé
L'émigration des Burkinabè du Burkina Faso vers la Côte d'Ivoire, vieille de plus d'un demi-siècle, a entraîné des circulations migratoires importantes entre ces deux pays. Les Burkinabè et leurs descendants installés en Côte d'Ivoire entretiennent des liens multiformes avec leur pays d'origine, le Burkina Faso. Certes, les liens transnationaux, orientés de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso, ont largement été documentés. Mais ceux-ci méritent d’être réinterrogés avec l'avènement des migrations de retour et d'installation des migrants et leurs familles au Burkina Faso, qui se sont accentuées en raison des crises ivoiriennes des deux dernières décennies. La thèse interroge la manière dont les migrations internationales de retour au Burkina Faso participent à la réorganisation des espaces de vie transnationaux dans l’espace migratoire ivoiro-burkinabè (Burkina Faso-Côte d’Ivoire) produit par l’immigration burkinabè en Côte d’Ivoire. Dans cet espace, à la fois en soi et pour soi, ce sont les acteurs et les lieux en jeu qui sont questionnés. Les migrants de retour restent aussi des acteurs transnationaux dont la mobilité sociale et les pratiques transnationales amènent à repenser le pays d’origine et la ressource au sein d’un espace migratoire transnational. Autrement dit, dans l’espace migratoire transnational ivoiro-burkinabè, la ressource est localisée dans le pays d’accueil et le pays d’origine. Le Burkina Faso devient une ressource pour générer une relation d’interdépendance plutôt qu’une relation de dépendance entre les deux pays. Les migrants et leur famille font de la dispersion spatiale un capital.