Thèse soutenue

Histoire du Eye Club : les valeurs de la photographie : Paris-New York (1960-1989)
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Auteur / Autrice : Isabella Seniuta
Direction : Michel Poivert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance le 26/05/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Laurence Bertrand-Dorléac
Examinateurs / Examinatrices : Michel Poivert, Quentin Bajac
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Kempf, Nathalie Delbard

Résumé

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Cette thèse s’interroge sur l’invention d’une formule : The Eye Club. Inventée par l’historienne américaine Eugenia Parry, elle désigne un regroupement actif dans les années 1960-1990 composé de : Pierre Apraxine, Hugues Autexier, François Braunschweig, Françoise Heilbrun, André Jammes, Gérard Lévy, Harry Lunn, Philippe Néagu, Alain Paviot, Richard Pare, Sam Wagstaff et Robert Mapplethorpe. Ces douze figures vivent entre la France et les États-Unis et sont rattachées par plusieurs facteurs culturels et temporels. Ce «club» n’est pas à proprement parler un cercle de sociabilités, c’est une constellation, une nébuleuse faite de positionnements culturels épars et de projets artistiques divers. La question principale qui a guidé cette enquête est la suivante : en quoi ce Eye Club et ses acteurs, pris individuellement, ont-t-ils contribué à réévaluer la valeur commerciale, esthétique et institutionnelle, de la photographie dans les années 1960-1990 entre Paris et New York ? La chronologie démarre avec les engagements d’André Jammes dans le monde de la photographie au tournant des années 1960 et se termine en 1989, l’année de la mort de Mapplethorpe. L’enquête réalisée dans les archives et auprès des acteurs a fait émerger des noms connus, et d’autres, qui sont demeurés dans les coulisses de l’histoire. Cette étude se propose de lever le voile sur un réseau interdépendant d’acteurs, dont les intérêts communs pour la photographie ont permis de créer le marché de la photographie, tel que nous le connaissons aujourd’hui, et son institutionnalisation. Le premier volume de la thèse propose, dans une perspective transatlantique, une réflexion sur ce regroupement à partir des images et des correspondances. Le second volume rassemble vingt-quatre entretiens réalisés au cours des cinq années de recherche. D’abord avec les figures du Eye Club (Pierre Apraxine, Françoise Heilbrun, Richard Pare et Alain Paviot), puis avec les familles des acteurs du Eye Club et enfin avec diverses personnalités du monde photographique (Frish Brandt, Peter Bunnell, Denis Canguilhem, Sylviane De Decker, Viviane Esders, Patrick Faigenbaum, Philippe Garner, Maria Morris Hambourg, Susan Kismaric, Hans Peter Kraus Jr., Harold Jones, Baudoin Lebon, Eugenia Parry, Françoise Reynaud, Samia Saouma et Daniel Wolf). Ensemble, les deux volumes esquissent une histoire de rencontres entre des passionnés de photographie qui s’est principalement articulée sous une forme orale entre la France et les États-Unis dans les années 1960-1980.