Marcel Achard et le cinéma : dramaturge, critique, producteur, dialoguiste, réalisateur
Auteur / Autrice : | Nicolas Boscher |
Direction : | Christian Viviani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques, musicologie |
Date : | Soutenance le 11/09/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Chantal Meyer-Plantureux |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Viviani, Vincent Amiel, Katalin Pór, Nguyen Trong Binh, Hélène Valmary | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Amiel, Katalin Pór |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Marcel Achard rencontre d'abord le succès comme dramaturge, à partir des années 1920, avant d'entamer une longue carrière dans l'industrie cinématographique, puis de tomber dans un relatif oubli. Cette thèse retrace son parcours de réalisateur, ambitionnant de participer à la création d'un musical français (La Valse de Paris (1950)), ainsi que la genèse et les enjeux des films à l'écriture desquels il a collaboré. Plusieurs d'entre eux constituent des jalons essentiels dans l'histoire du cinéma : Jean de la Lune (1931), La Veuve joyeuse (1934), L’Étrange Monsieur Victor (1938), Le Déserteur (1939), Félicie Nanteuil (1942-1945) ou Madame de.... (1953). En s'appuyant sur l'exploration de plusieurs fonds d'archives, plus particulièrement le fonds Achard déposé à la BnF, et sur les trente-huit films actuellement disponibles, elle examine le rôle joué par cet auteur-relais occupant le plus souvent une position intermédiaire (critique, co-réalisateur, adaptateur ou dialoguiste) au sein d'un territoire traversé de tensions historiques, génétiques et esthétiques.L'absence de toute étude approfondie de son activité dramatique impose de commencer par un rappel des caractéristiques et de la démarche du dramaturge, dont l'écriture est déjà tournée vers le cinéma, repoussoir ou tentation. Après avoir tenté de cerner le discours du critique cinématographique – le plus souvent instable tant sa conception du cinéma, du dialogue cinématographique ou de l'auctorialité varie en fonction du contexte et des œuvres auxquelles il s'applique –, je retrace le parcours ambitieux d'Achard au sein de l'appareil de production cinématographique, entre la France, Berlin, et Hollywood. Enfin, j'examine la manière dont émergent des représentations nationales, auctoriales et genrées au sein des scénarios et des films, dans le cadre d'un processus complexe et collectif. La part prise par Achard au cours de celui-ci demeure variable, voire difficile à discerner, mais parfois essentielle pour le pire (les inflexions réactionnaires ou un stéréotypage sans nuance) ou pour le meilleur (la complexité des représentations et des sentiments, une connaissance approfondie des potentialités du dialogue cinématographique).