Thèse soutenue

Impact de la bio-colonisation sur le dommage en fatigue des lignes d’ancrage d’une éolienne flottante dans une perspective de contrôle de santé intégré

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Auteur / Autrice : Benjamin Decurey
Direction : Franck SchoefsPascal Casari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de l'ingénierie et des systèmes (Centrale Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Alaa Chateauneuf
Examinateurs / Examinatrices : Violette Harnois, Jean-Christophe Gilloteaux
Rapporteurs / Rapporteuses : John Dalsgaard Sørensen, Jimmy Murphy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Le suivi en service des lignes d’ancrage d’une éolienne flottante dans le but d’évaluer leur dommage en fatigue tout au long de leur vie, est un défi scientifique et industriel. Dans cette thèse, on opte pour des stratégies de suivi reposant sur l’utilisation de modèles numériques qui simulent la tension ou la contrainte dans les lignes. La problématique principale est la mise à jour des paramètres intrinsèques incertains, comme les coefficients hydrodynamiques, la masse linéique, la position de l’ancre ou la longueur de la ligne, qui influencent la tension. Cela nous a conduits à étudier l’influence de la bio-colonisation sur le dommage en fatigue des lignes d’ancrage. La thèse a donc pour objectif de répondre à la question suivante : « Le processus stochastique de bio-colonisation, en changeant le chargement structurel sur les lignes, propage-t- il de façon significative, ses incertitudes jusqu’au dommage en fatigue des lignes ? ». La construction d’un modèle spatial de la distribution de bio-colonisation le long des lignes d’ancrage constitue la première contribution originale. Elle se base sur des données de la littérature et de nouvelles campagnes expérimentales en mer. A l’aide de ce modèle spatial, la contribution de la bio-colonisation sur le dommage en fatigue des lignes d’ancrage a été évaluée sur un modèle numérique d’une éolienne flottante semi-submersible de 10 MW, ancrée par des chaînes caténaires. La réponse apportée est donc contextuellement liée au cas d’étude. La bio-colonisation présente une influence significativement faible sur le dommage en fatigue des lignes caténaires. L’incertitude globale sur le dommage en fatigue due aux variations de bio-colonisation est cent fois plus faible que celle due aux variations environnementales (vagues, vent et courant). Cependant, cette conclusion ne peut s’étendre à l’ensemble des systèmes d’ancrage et la thèse présente une méthodologie d’étude reproductible se basant sur une compréhension physique préliminaire de la réponse dynamique des lignes. La dernière partie est la deuxième contribution originale. Elle se focalise sur la mise à jour de la masse de biocolonisation par suivi en service. La méthode repose sur le choix de conditions environnementales, dites qualifiantes, qui favorisent la mise à jour de la masse. L’application pratique de la méthode est étudiée et débattue dans le cas défavorable d’ancrages caténaires, en propageant des incertitudes à travers un méta-modèle dédié du modèle numérique.