Auteur / Autrice : | Vincent Cabibel |
Direction : | Alain Varray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 02/07/2020 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EA 2991-M2H Movement To Health (Montpellier) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Alain Varray, Samuel Vergès, Aurélien Pichon, Maurice Hayot, Christophe Cornu, Patrick Mucci, Nelly Heraud, Jessica Tallet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Samuel Vergès, Aurélien Pichon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie respiratoire chronique présentant de nombreuses comorbidités. La faiblesse musculaire, caractérisée par une diminution de la force musculaire (de 30 % en moyenne par rapport aux sujets sains) en dehors de tout état de fatigue, est une complication majeure de la pathologie impactant très largement la vie des patients. La production de force dépend de deux processus physiologiques : la capacité du système nerveux à activer le muscle et la capacité du muscle à réaliser une contraction. Ces deux processus sont défaillants dans la BPCO. Cependant, si les altérations du muscle du patient atteint de BPCO sont bien documentées, les mécanismes impliqués dans la production d’une commande motrice non-optimale sont quant à eux mal compris. Le but de ce travail de thèse était donc d’identifier les mécanismes responsables de l’altération de la commande motrice chez les patients atteints de BPCO. Nos travaux ont confirmé l’existence d’une commande motrice réduite, par rapport à des sujets sains. L’utilisation de neuromodulation chez les patients n’a pas permis d’augmenter l’excitabilité corticale et la commande motrice, donc d’évaluer s’il existait des réseaux neuronaux latents chez les BPCO. Nous avons démontré qu’il existait une altération de la connectivité entre les hémisphères cérébraux des patients par rapport à des sujets sains et que l’activation des aires motrices ipsilatérales des patients n’était pas altérée lors de la production de force. Enfin, nous avons montré que les traitements psychoactifs, prescrits pour traiter le syndrome anxio-dépressif, étaient fortement prévalents dans la BPCO. Nous avons montré qu’ils induisent une réduction de l’excitabilité et une augmentation de l’inhibition au niveau cortical, ainsi qu’une altération de la commande motrice. Cependant, l’absence de répercussions sur la force volontaire suggère la présence d’un mécanisme compensatoire.