Thèse soutenue

Étude sur la culture littéraire plurielle et plurilingue des élèves : l'exemple du débat interprétatif littéraire
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Auteur / Autrice : Anne-Laure Biales
Direction : Nathalie Auger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 09/11/2020
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langages HUmanités Médiations Apprentissages Interactions Numérique / LHUMAIN (Montpellier) - Langages HUmanités Médiations Apprentissages Interactions Numérique / LHUMAIN (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Chiss
Examinateurs / Examinatrices : Jérémi Sauvage
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Goï

Résumé

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La place de la littérature dans l’enseignement du français est une problématique que j'étudie depuis de nombreuses années, en classe ordinaire et en UPE2A. En tant qu'enseignante, j'ai déjà mis en place des projets pédagogiques autour de la littérature avec des apprenants francophones et avec des apprenants allophones en classe ordinaire. La place de la littérature dans le système scolaire a évolué. Elle est souvent intégrée dans des projets pluridisciplinaires en Cycle 3 et en Cycle 4. Au cours de mes lectures sur le sujet de l'enseignement de la littérature en contexte plurilingue, j'ai noté qu'il était question de l'enseignement de la littérature en FLE, mais très peu de recherches ont été effectuées sur l’enseignement de la littérature en FLS. Avant tout, je reviendrai sur la définition du texte littéraire. Qu'est-ce qu'un texte littéraire ? Quels sont les critères qui définissent qu'un texte n'est ou n'est pas un texte littéraire ? Est-ce qu'un texte littéraire peut être défini comme étant un texte fonctionnel? Quels outils et quelles stratégies développer chez les apprenants allophones afin de les préparer à entrer en classe ordinaire et donc à suivre des cours de littérature ? Quand il découvre un texte, l'apprenant construit une relation unique avec les mots d'un auteur, qui voulait délivrer 'son' message. Comment l'apprenant allophone le reçoit-il? Quels rôles jouent ses compétences linguistiques dans la réception d'un texte? Quel rôle jouent ses références culturelles? Quelle est la place de la littérature dans l’enseignement du français langue seconde ? Est-elle légitime dans le parcours scolaire des apprenants allophones? Pourquoi proposer des séquences de littérature aux apprenants allophones? Quelle « littérature » proposer ? Comment susciter l'envie littéraire chez les apprenants allophones ? Comment amener les apprenants allophones à aller vers la littérature en dehors de l'obligation scolaire, en dehors de l'obligation institutionnelle? De plus, le texte littéraire est utilisé comme support lexical dans les classes d'UPE2A mais également en tant qu’objet culturel. Or, le texte littéraire favorise aussi les échanges interculturels en contexte plurilingue. Si le texte (œuvre intégrale ou extrait) est souvent accompagné d'exercices annexes sur l'étude de la langue et utilisé comme document culturel, peut-on organiser le débat interprétatif dans une classe ordinaire, avec des élèves francophones et des élèves allophones? Et si oui, pourquoi mettre en place le débat interprétatif (une des activités proposées dans des séquences de littérature et préconisées dans les nouveaux programmes) au cours d'une séance de littérature? Si les recherches sont nombreuses en ce qui concerne la littérature comme support lexical et culturel, peu de recherches ont été menées sur la place du débat interprétatif, notamment en contexte plurilingue. Comment passent-ils de la compréhension à l’interprétation ? Comment gérer les nombreuses interprétations ? Lire des textes littéraires demande des compétences et des stratégies particulières qui ne sont pas toujours transposables de la langue maternelle au français. Lire un texte en classe implique aussi de partager son interprétation avec les autres. En quoi l'instauration du débat interprétatif au sein d'une séquence de littérature favorise-t-il les échanges en classe et développe-t-il des compétences littéraires? Alors que l’École encourage les enseignants à élaborer des projets interdisciplinaires, transdisciplinaires, favorisant la création d'une culture commune à tous, il me semble que le débat interprétatif entre apprenants francophones et apprenants allophones ne peut être que bénéfique.