Performances cognitives et neurogenèse au cours du vieillissement chez un primate non-humain
Auteur / Autrice : | Julie Royo |
Direction : | Fabien Pifferi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 15/01/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mécanismes adaptatifs et évolution (Brunoy (Essonne)) |
Jury : | Président / Présidente : Fabienne Aujard |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Pifferi, Fabienne Aujard, Mélanie Plourde, Jean-Luc Picq, Sylvie Remaud, Anne Gabory | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mélanie Plourde, Jean-Luc Picq |
Résumé
La neurogenèse correspond à la capacité du cerveau à former de nouveaux neurones. Ce mécanisme permet d’induire des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau pouvant atténuer le déclin cognitif observé avec l’âge. Cette neuroplasticité persiste à l’âge adulte mais diminue au cours de la vie. Au cours de ce travail, nous avons caractérisé l’évolution des fonctions cognitives et de la neurogenèse avec l’âge chez le Microcèbe (Microcebus murinus) qui présente des changements morphologiques, comportementaux et physiologiques similaires à ceux observés chez l’Homme au cours du vieillissement. Nous avons pu montrer qu’une partie des animaux âgés présentaient une diminution de leurs capacités cognitives tandis que d’autres ont conservé des performances à un niveau équivalent à celui des individus jeunes. Ce maintien des fonctions cognitives avec l’âge pourrait être dû en partie au processus de neurogenèse. En effet, au niveau de la zone sous-ventriculaire, la balance neurone/glie serait en faveur de la neurogenèse dans la partie dorsale tandis que l’oligodendrogenèse serait favorisée dans la corne. La stimulation de la neurogenèse pourrait permettre de remplacer les neurones lésés avec l’âge ou détruits par un traumatisme. Parmi les stratégies possibles pour stimuler ce mécanisme, l’alimentation et l’activité physique apparaissent être des interventions pertinentes. Au cours de ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés, en particulier, à l’impact d’une supplémentation en acides gras polyinsaturés n-3 ainsi qu’à la combinaison de la restriction calorique et de l’activité physique à l’âge adulte. Ces interventions ont induit une amélioration des fonctions cognitives associée à une hausse du nombre de nouveaux neurones. Ces différentes approches constituent donc une stratégie non médicamenteuse prometteuse afin de lutter contre le déclin des fonctions cognitives au cours du vieillissement en participant à la plasticité cérébrale.