Thèse soutenue

Cinéma de femmes et condition féminine en Chine : une analyse de films de Ning Ying, Li Yu, Li Shaohong et Xu Jinglei (2001-2007)
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Auteur / Autrice : Bérénice M Reynaud
Direction : Corrado Neri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etude de l'Asie et ses diasporas
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Martin Barnier
Examinateurs / Examinatrices : Martin Barnier, Anne Kerlan, Vanessa Frangville, Sophie Coavoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Kerlan, Vanessa Frangville

Résumé

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Les différentes définitions du « cinéma de femmes » en Chine sont mises à l’épreuve par le tournant historique que représente le début du vingt-et-unième siècle et par l’émergence à la même période d’une « nouvelle vague de cinéma de femmes ». Cette étude procède à une analyse scénaristique et formelle des films les plus emblématiques de cette nouvelle vague. Ils sont l’œuvre de quatre réalisatrices à différents stades de leur carrière qui partagent néanmoins un intérêt pour la condition féminine de leur époque, sans pour autant se revendiquer explicitement féministes. L’examen de ce corpus permet de dégager des tendances au sein de ce cinéma qui sont développées en trois temps. Le premier temps fait appel au concept de « regard féminin » d’Iris Brey pour étudier la subjectivité et la mise en scène des héroïnes de deux films du corpus qui ont recours à une voix over à la première personne. Un second temps est consacré à l’ambivalence de l’appréhension de l’espace urbain par les personnages féminins, entre opportunités et contraintes, et comment ces films revendiquent une émancipation des femmes par la ville. Enfin, un troisième et dernier temps analyse la récurrence des fins ouvertes ou ambiguës, un choix délibéré qui invite à une remise en question de la société patriarcale chinoise. En conclusion, les conditions dans lesquelles ces films ont été produits, la posture de leurs réalisatrices et leur dimension féministe ainsi démontrée permettent de redéfinir le « cinéma de femmes ».