Étude des structures de courant et de potentiel autour d’une antenne radio-fréquence dans un plasma magnétisé
Auteur / Autrice : | Jordan Ledig |
Direction : | Nicolas Lemoine, Eric Faudot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 04/09/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Etienne Gravier |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Lemoine, Eric Faudot, James Paul Gunn, Pascal Chabert, Gérard Henrion, Kristel Crombé, Stéphane Béchu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : James Paul Gunn, Pascal Chabert |
Résumé
La fusion thermonucléaire contrôlée est une solution envisageable pour la production d’une énergie propre quasi inépuisable pour les générations à venir. Cependant, les températures requises pour procéder à la fusion des noyaux sont de l’ordre de la centaine de millions de degrés. À ces températures la matière se trouve dans l’état de plasma, un gaz ionisé, ce qui nous permet de le confiner dans des champs magnétiques puissants. Parmi les moyens de chauffage utilisés dans les réacteurs à fusion magnétique (les Tokamaks et les Stellarator), nous nous intéresserons au chauffage par résonance cyclotron ionique via des antennes émettant un champ électromagnétique dans la gamme des radio-fréquences. La compréhension du comportement du plasma autour de ces antennes ICRH ou plus généralement en présence d’ondes RF et d’un champ magnétique est un enjeu majeur pour minimiser les flux de particules accélérées dans les gaines RF au contact d’une antenne ou d’une électrode. Le réacteur expérimental ALINE (a linear experiment) a été justement conçu dans le but d’étudier les gaines RF et les structures se générant autour des antennes. Cette thèse présente les résultats expérimentaux obtenus dans ALINE par le biais de mesures de sonde de Langmuir. Un bras manipulateur permet de bouger automatiquement la sonde dans toute l’enceinte, et de dresser une cartographie des paramètres du plasma. Après avoir étudié en profondeur le problème des mesures de sonde sous champ (surface effective de collection électronique, caractéristiques bossues), la mise au point d’un algorithme itératif d’exploitation du courant ionique de saturation des caractéristiques de sonde a permis d’exploiter automatiquement toutes les données acquises. Les mesures sont confrontées à plusieurs théories et simulations, afin de modéliser et de comprendre au mieux les structures de paramètres plasma en face d’une électrode RF inclinée par rapport aux lignes de champ magnétique.