Auteur / Autrice : | Duy Vuong Nguyen |
Direction : | Éric Gelhaye, Rodnay Sormani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et écologie des forêts et des agrosystèmes |
Date : | Soutenance le 03/06/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SIReNa - Science et ingénierie des ressources naturelles (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interactions Arbres Micro-organismes (Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Gérardin |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Gelhaye, Rodnay Sormani, Catherine Rafin, Christian Meyer, Harivony Rakotoarivonina | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Rafin, Christian Meyer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les champignons lignivores sont des organismes qui utilisent les composants du bois, la cellulose, les hémicelluloses et la lignine comme sources de carbone et d'énergie. Cependant, les processus oxydatifs utilisés par ces champignons pour décomposer le bois libèrent une myriade de molécules potentiellement toxiques, les extractibles. Ces extractibles sont des composants non structurels du bois. Ils sont responsables des propriétés du bois telles que sa couleur, son odeur et sa durabilité car ils peuvent avoir des propriétés antifongiques. Pour s'adapter à cet environnement toxique, les champignons responsables de la décomposition du bois ont développé diverses stratégies de détoxication des molécules antifongiques. Afin d’étudier cette détoxication, nous avons développé une stratégie de génétique directe chez le champignon modèle Phanerochaete chrysosporium. Après avoir réalisé des mutagènèses aux UV, des mutants résistants à deux molécules, l’itraconazole et la rapamycine, antifongiques aux mécanismes d’action connus ont été sélectionnés et caractérisés. De même, des extractibles provenant de deux essences de bois (Bagassa guianensis et Prunus avium) et présentant des activités antifongiques ont également été utilisés pour produire deux collections de mutants résistants à ces extractibles. Ces mutants ont été partiellement caractérisés ouvrant ainsi la voie à une meilleure compréhension des systèmes impliqués dans la détoxication des extractibles. La possibilité de réaliser de telles études chez les champignons lignivores ouvre de nouvelles perspectives. En effet, ces champignons suscitent un intérêt croissant ces dernières années, principalement en raison de leur utilisation potentielle dans la valorisation de la biomasse afin de produire des biocarburants, de leur fonction importante dans le cycle global du carbone mais également en raison des dommages qu’ils peuvent causer au matériau bois.