Thèse soutenue

Les Déterminants de l’accès aux antiépileptiques essentiels en Asie du Sud-Est
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Auteur / Autrice : Noudy Sengxeu
Direction : Voahirana RatsimbazafyJérémy Jost
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé Publique / Epidémiologie
Date : Soutenance le 04/12/2020
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Biologiques et Santé (Limoges ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Chroniques en zone Tropicale
Jury : Président / Présidente : Françoise Nepveu
Examinateurs / Examinatrices : Voahirana Ratsimbazafy, Jérémy Jost, Pierre-Marie Preux, Chanthanom Manithip, Hanh Dufat
Rapporteurs / Rapporteuses : Ley Sander, Paul Newton

Mots clés

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Résumé

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L'épilepsie est un trouble neurologique qui touche environ 70 millions de personnes dans le monde. Une proportion de 70 % pourrait vivre sans crise grâce à une utilisation appropriée des antiépileptiques (AE). Cependant, l'accès aux AE reste insuffisant dans les pays en développement avec un déficit thérapeutique élevé, supérieur à 75 %. Le but de cette étude était d’évaluer la disponibilité, l’accessibilité, la qualité des AE en bout de chaine de dispensation, ainsi que les connaissances et qualification des personnes délivrant des médicaments aux patients en Asie du Sud-Est.Globalement, 21,1 % des points de vente visités au Laos et 52,2 % au Cambodge disposaient d'au moins un AE. Le phénobarbital 100 mg était le plus disponible (14,3 % au Laos et 35,5 % au Cambodge). Au Laos, la phénytoïne 100 mg et le phénobarbital 100 mg étaient les plus abordables (respectivement 1,0 et 1,2 jours de travail pour acheter un mois de traitement). Au Cambodge, le phénobarbital 50 mg et 100 mg étaient les plus abordables (0,6 et 0,5 jour de salaire, respectivement). Aucune contrefaçon n'a été identifiée. La proportion d'AE de mauvaise qualité était de 15,0 % au Laos et 23,9 % au Cambodge. Concernant les connaissances et qualification, 40,8 % des répondants au Cambodge et 38,5 % au Laos étaient des pharmaciens. Un total de 87,0 % des personnes interrogées au Cambodge connaissaient au moins un AE, contre 67,3 % au Laos (p=0,003). La connaissance des interactions entre AE et contraception orale n’était presque jamais connue. La même étude est en cours de réalisation en Thaïlande. Cette étude a permis de quantifier et qualifier différents facteurs qui contribuent au déficit thérapeutique tant au Laos qu'au Cambodge. La disponibilité des traitements reste faible, avec des AE de mauvaise qualité dans les deux pays. Une politique du médicament visant à améliorer les paramètres étudiés permettrait de réduire le déficit thérapeutique de l’épilepsie.