Thèse soutenue

"In national parks they trust" : la gentrification rurale de trois territoires de nature protégée en Angleterre
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Auteur / Autrice : Marie Metenier
Direction : Sylvain GuyotFrédéric RichardÉmilie Chevalier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 19/11/2020
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société, Territoires, Sciences Économiques et de Gestion (Limoges ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale
Jury : Président / Présidente : Jessica Makowiak
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Guyot, Frédéric Richard, Émilie Chevalier, Jessica Makowiak, Stéphane Heritier, Charles-François Mathis
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Desponds, Mark Bailoni

Mots clés

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Résumé

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Les parcs nationaux et les Areas of Outstanding Natural Beauty (AONBs) en Angleterre ont, depuis la fin des années 1970, été identifiés comme des territoires propices à la manifestation de dynamiques de gentrification rurale. L’hypothèse de ce travail de recherche repose sur une démarche exploratoire destinée à démontrer que dans ces territoires de nature protégée, les dynamiques de gentrification rurale sont intenses et singulières. Le parc national de Dartmoor, celui du Peak District, et l’AONB des Cotswolds, sont des espaces emblématiques et attractifs pour des nouveaux habitants aisés qui mettent en oeuvre des stratégies résidentielles et transposent, une fois installés, des représentations nourries par leurs sensibilités environnementales, héritées d’un mouvement depuis longtemps structuré. À travers leurs pratiques (comme celles du rewilding), ils s’approprient leurs territoires et les modèlent selon leurs attentes. Par leur maîtrise du planning system, certains gentrifieurs nouent des alliances et impulsent des fronts écologiques qui se traduisent parfois au contentieux et cadenassent toujours plus ces territoires de nature convoités et exclusifs. En dépit d’initiatives locales, l’impossibilité pour les populations locales modestes de revenir vivre dans les parcs nationaux et l’AONB, est une réalité. Cette crise du logement peut s’interpréter comme une des conséquences de la gentrification rurale. Les communautés (in)visibles sont, elles aussi, tenues à l’écart de ces territoires de nature et, si elles y habitent, subissent des exclusions symboliques qui pourraient être assimilées à des formes d'injustices environnementales. Les autorités gestionnaires de ces territoires de nature, et le gouvernement de l’après BREXIT, sont aujourd'hui encore confrontés au défi de trouver l’équilibre entre le social et l’environnemental.