Risque de liquidité et comptabilisation à la juste valeur : implications pour la structure du capital, les prêts et la stabilité des banques
Auteur / Autrice : | Alassane Diabate |
Direction : | Amine Tarazi, Thierno Amadou Barry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 14/01/2020 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Société, Territoires, Sciences Économiques et de Gestion (Limoges ; 2018-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Analyse et de Prospective Economiques |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Goyeau |
Examinateurs / Examinatrices : Amine Tarazi, Thierno Amadou Barry, Daniel Goyeau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Iftekhar Hasan, John Ogilvie Stephen Wilson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse comprend trois essais empiriques fondés sur des données de banques commerciales américaines. Elle vise à mettre en évidence les implications du risque de liquidité et de la comptabilisation à la juste valeur sur la structure du capital, les prêts et la stabilité des banques. Ainsi, le premier chapitre examine si les épisodes de pénurie de liquidité sur le marché influencent l'ajustement de la structure du capital des banques. Les résultats révèlent que seules les petites banques réagissent à de tels épisodes en augmentant leur ratio de capital. Pour ce faire, elles réduisent la part des prêts dans le total de l’actif, diminuent la part des actifs ayant une pondération de risque plus élevée et réduisent la taille de leur bilan. Ces résultats donnent à penser que les exigences en matière de liquidité pourraient être redondantes pour les petites banques, mais semblent nécessaires pour les grandes banques. Le deuxième chapitre analyse si l’impact d'un flux inattendu de dépôts sur la création de prêts dépend du degré d'exposition des banques au risque de liquidité provenant du hors bilan. Les résultats montrent que seules les petites banques augmentent leurs prêts lorsqu'elles sont soumises à des entrées de dépôts imprévues. Cette augmentation des prêts dépend de leur degré d'exposition au risque de liquidité découlant de leurs activités de hors bilan. Les petites banques plus exposées à ce risque de liquidité ont tendance à accorder moins de nouveaux prêts. Ces résultats indiquent que les entrées inattendues de dépôts pourraient ne pas être aussi facilement redistribuées aux emprunteurs. Le troisième chapitre examine l'effet des actifs de niveau 2 et de niveau 3 détenus par les banques sur la prise de risque et le risque d'insolvabilité. Les résultats révèlent que les banques ayant des proportions plus importantes d'actifs de niveau 2 et de niveau 3 prennent des risques plus élevés et sont plus exposées au risque d'insolvabilité. Ces résultats suggèrent que le système bancaire pourrait devenir plus fragile lorsque les investisseurs perçoivent des problèmes de fiabilité au niveau des actifs bancaires.