Thèse soutenue

Composition de mécanismes cryptographiques et de tatouage pour la protection de données génétiques externalisées

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : David Niyitegeka
Direction : Gouenou CoatrieuxEmmanuelle Génin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Ecole nationale supérieure Mines-Télécom Atlantique Bretagne Pays de la Loire
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques et sciences et technologies de l'information et de la communication (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département lmage et Traitement Information - Laboratoire de traitement de l’information médicale (Brest, Finistère) - Laboratoire de Traitement de l'Information Medicale
Jury : Président / Présidente : Marc Cuggia
Examinateurs / Examinatrices : Gouenou Coatrieux, Emmanuelle Génin, Anne-Sophie Jannot, Huazhong Shu, Reda Bellafqira
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Sophie Jannot, Huazhong Shu

Résumé

FR  |  
EN

De nos jours, le “cloud computing” permet de mutualiser et de traiter de grandes quantités de données génétiques à un coût minime et sans avoir à maintenir une infrastructure propre. Ces données sont notamment utilisées dans des études d'association pangénomiques (“Genome Wide Association Studies” ou GWAS) afin d’identifier des variants génétiques associées à certaines maladies. Cependant, leur externalisation induit de nombreux problèmes en matière de sécurité. Notamment, le génome humain représente l'unique identité biologique d’un individu et est donc par nature une information très sensible. L'objectif de ces travaux de thèse est de protéger des données génétiques lors de leur partage, stockage et traitement sur le cloud. Nous avons développé différents outils de sécurité fondés sur le tatouage, des mécanismes cryptographiques et leur combinaison. Dans un premier temps, en utilisant le chiffrement homomorphe, nous avons proposé une version originale sécurisée de l’approche GWAS fondée sur la technique dite “collapsing method” ; une technique qui s’appuie sur la régression logistique. Pour faire face aux problèmes de complexité de calcul et de mémoire liés à l’exploitation du chiffrement homomorphe, nous avons proposé un protocole qui profite de différents outils cryptographiques (PGP, fonction de hachage) pour partager entre plusieurs unités de recherche des études GWAS sur des variants rares de manière sécurisée, cela sans augmenter la complexité de calcul. En parallèle, nous avons développé une méthode de crypto-tatouage qui exploite la sécurité sémantique des schémas de chiffrement homomorphe, pour permettre à un cloud de protéger/vérifier l’intégrité de bases de données génétiques externalisées par différents utilisateurs. Ce schéma de crypto-tatouage est dynamique dans le sens où le tatouage est réactualisé au fil des mises à jour des données par leurs propriétaires sans cependant retatouer l’ensemble des jeux de données. Dans le même temps, nous avons proposé la première solution de tatouage robuste qui permet de protéger la propriété intellectuelle et le traçage de traitres pour des données génétiques utilisées dans des GWAS.