L’armement, la figure du combattant et le combat dans les peintures funéraires pariétales et vasculaires de Campanie et de Lucanie (fin Ve - début du IIIe siècle avant J.-C.)
Auteur / Autrice : | Jeremy Bernardi |
Direction : | Maria Cecilia D'Ercole, Pierre Cosme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance le 16/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Mario Denti |
Examinateurs / Examinatrices : Mario Denti, Anne-Marie Adam, Jean-Paul Thuillier, Clara Berrendonner, Gabriel Zuchtriegel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Adam, Jean-Paul Thuillier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse porte sur les armes et les combattants représentés dans la peinture funéraire vasculaire et pariétale de Campanie et de Lucanie, dont la production commence dans la seconde partie du Ve siècle et s’éteint au début du IIIe siècle avant J.-C. Nous entendons montrer ici l’existence d’une idéologie élitaire particulière, dont les représentations permettent de discerner la trame et qui se situe à l’articulation des sphères religieuse (eschatologique), militaire et sociale. Cette idéologie militaire est construite autour de l’exploit militaire individuel, porté aux nues par la composition du « retour du guerrier », figurant un cavalier rapportant les dépouilles (spolia) de son ennemi vaincu, élément-clé permettant au combattant défunt d’accéder à l’immortalité. Les techniques de combat représentées dans ce contexte sont principalement celles du duel, qui constitue le mode d’affrontement le plus à même de permettre au vainqueur de se saisir des dépouilles de son adversaire. Les peintures étudiées révèlent ainsi une structure particulière de la bataille, qui relève d’un mode de guerre archaïque où les enjeux diffèrent de ceux de la guerre moderne de type clausewitzienne. L’examen des peintures permet également de confirmer les bouleversements militaires, sociaux et institutionnels connus par les textes qui ont lieu en Italie centrale et méridionale au cours du dernier tiers du IVe siècle, comme le rapprochement romano-campanien, la réforme d’Appius Claudius et les guerres samnites.