Thèse soutenue

Etudes de lumière diffusée pour le système de métrologie optique LISA

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Auteur / Autrice : Vitalii Khodnevych
Direction : Michel LintzNicoleta Dinu-Jaeger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 24/09/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire de la Côte d'Azur - Astrophysique Relativiste Théories Expériences Métrologie Instrumentation Signaux
Jury : Président / Présidente : Noël Dimarcq
Examinateurs / Examinatrices : Michel Lintz, Nicoleta Dinu-Jaeger, Noël Dimarcq, Thierry Bosch, Gerhard Heinzel, Peter Wolf, Zoran Sodnik, Mathilde Hugbart
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Bosch

Mots clés

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Résumé

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Le Laser Interferometer Space Antenna (LISA) est un observatoire spatial d’ondes gravitationnelles, qui est actuellement en phase A. La détection d’ondes gravitationnelles est effectuée par des mesures interférométriques hétérodynes très précises. Si de la lumière, non prise en compte dans la conception (lumière parasite), se couple aux faisceaux destinés aux mesures interférométriques, alors ces dernières seront faussées. La lumière diffusée se distingue des autres types de lumière parasite (comme la diffraction aux ouvertures, la réflexion ou la transmission parasites) dans le sens où elle résulte d'un profil de rugosité inconnu ou d'une distribution de contamination de poussières: aucune évaluation exacte n'est possible. Cette thèse est consacrée à l'étude de l’impact de la lumière diffusée sur les mesures interférométriques. Lorsqu’une une surface rugueuse est éclairée par un faisceau de lumière monochromatique et cohérente, elle diffuse alors la lumière et cette lumière diffusée prend alors une structure granuleuse, appelée tavelures (speckle en anglais). Cette thèse est consacrée à l'étude de la diffusion de lumière cohérente et à la perturbation des signaux en sortie d'un interféromètre perturbé par de la lumière diffusée. Pour ces études de diffusion de la lumière cohérente, j'ai utilisé deux approches: la modélisation numérique et les mesures expérimentales.J'ai développé un modèle numérique de la diffusion cohérente due à la microrugosité. Il est en accord avec le modèle Harvey-Schack de la fonction de distribution de réflectance bidirectionnelle (BRDF). En outre, il décrit correctement les caractéristiques observées de la diffusion cohérente: amplitude, distribution d'intensité et dimension spatiale d’un grain de speckle.Un autre modèle numérique, que j'ai développé, est utilisé pour décrire la rétrodiffusion cohérente dans les fibres optiques. Le résultat du modèle coïncide avec celui du modèle conventionnel incohérent. De plus, il décrit correctement les caractéristiques de la diffusion cohérente observées sur une expérience réalisée à l'Institut Albert Einstein à Hanovre: distribution d'intensité et dépendance avec la température. Deux montages interférométriques fibrés (à 1.55 µm et 1.06 µm) ont été mis en oeuvre pour des études expérimentales de la diffusion cohérente. Ces études sont motivées par la nécessité d'une description précise des effets de diffusion cohérente dans les montage interférométriques fibrés tels que LISA. Les deux configurations ont montré une réponse de type speckle à l'orientation de la surface de l'échantillon. Un algorithme de traitement du signal a été spécialement développé pour mesurer les faibles valeurs de rétrodiffusion des surfaces optiques. Le plancher de mesure de la configuration 1.06 µm atteint 10-13 en puissance relative, et 10-5 1/sr en BRDF, ce qui correspond à l'état de l'art des diffusomètres.Les mêmes dispositifs expérimentaux ont été utilisés pour étudier la diffusion cohérente due à la contamination. Les résultats des mesures ont été comparés avec la théorie de diffusion de Mie.Par ailleurs, j'ai utilisé des méthodes conventionnelles pour étudier la lumière diffusée due à l'impact des micrométéorites. L'impact sur une surface optique par une micrométéoroïde donne naissance à un type spécifique de lumière parasite propre aux instruments optiques spatiaux. La lumière est diffusée pour deux raisons: le cratère d'impact et la contamination par les ejecta. Je propose une méthode d'estimation de la lumière parasite et l'applique au cas du télescope LISA. J'ai ainsi estimé une limite supérieure à la rétrodiffusion pour des durées de mission nominales (4 ans) et étendues (10 ans).Ce travail apporte un ensemble d'études expérimentales et de modélisations qui améliorent la connaissance des propriétés de la diffusion cohérente de la lumière et de ses conséquences et ses conséquences dans les instruments interférométriques de haute précision.