Thèse soutenue

La relation entre le développement économique et la qualité environnementale dans les économies en cours de développement et en transition
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Auteur / Autrice : Alexandra-Anca Purcel
Direction : Alexandru MineaDorina Lazăr
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 14/12/2020
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020) en cotutelle avec Universitatea Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca, Roumanie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Alexandru Todea
Rapporteurs / Rapporteuses : Mihai Ioan Mutascu, Elena-Carmen Pintilescu, Marcel-Cristian Voia

Résumé

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Cette thèse aborde l'un des sujets les plus discutés et en vogue dans le domaine de l'économie, à savoir le lien entre le développement économique et la qualité environnementale. En particulier, on met l’accent sur les effets du développement économique—tant dans ses dimensions économique, sociale que politique—sur la qualité de l'environnement pour les économies en développement et en transition. Le chapitre I, divisé en trois phases clés, à savoir la revue de la littérature théorique, la partie empirique et la revue de la littérature empirique, contribue à la littérature en donnant diverses informations sur le lien entre la croissance économique et la pollution de l'environnement dans les économies en développement et en transition. Globalement, les résultats révèlent que des études empiriques récentes, parvenant à réduire certaines lacunes suggérées par la théorie, pourraient en effet indiquer un certain consensus sur la relation entre la croissance et la pollution, à savoir la validité de l'hypothèse de la Courbe de Kuznets Environnementale (CKE). Le chapitre II examine le lien pollution-croissance dans les pays d'Europe Centrale et Orientale (PECO), en ajoutant à la littérature empirique l’utilisation de l'hypothèse étendue de l'CKE comme cadre théorique. D'une part, il révèle un lien de croissance non linéaire entre le PIB et le CO2 agrégé, qui est fortement robuste pour différents estimateurs et variables de contrôle. En revanche, l'analyse au niveau des pays révèle que la relation entre le PIB et le CO2 se caractérise par une grande diversité dans les PECO. Ainsi, malgré une tendance globale à la hausse, certains PECO ont réussi à assurer à la fois un PIB plus élevé et une réduction des émissions de CO2. Du point de vue politique, les décideurs de l'UE pourraient accorder plus d'attention à ces pays, c'est-à-dire envisager une intégration plus rigoureuse des hétérogénéités des pays et, en même temps, soutenir la croissance économique sans nuire à l'environnement. Le chapitre III étudie la réponse des émissions de CO2 agrégées et sectorielles résultant des perturbations externes du PIB et de l'urbanisation, en supposant un canal de transmission qui intègre deux des éléments clés utilisés dans la lutte contre la dégradation de l'environnement—les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Les résultats, robustes à plusieurs spécifications alternatives, indiquent que la production globale, l'urbanisation et l'intensité énergétique augmentent les émissions totales de CO2, tandis que les énergies renouvelables ont l'effet inverse. Par ailleurs, en ce qui concerne la réponse du CO2 aux chocs de production et d'urbanisation, le modèle suggère que ces pays atteindront le seuil maximum qui conduirait à un changement de la tendance des émissions à la baisse. Cependant, les résultats varient en fonction du niveau de revenu et du statut des pays sur la ratification/l'adhésion au Protocole de Kyoto. Ensuite, l'analyse sectorielle montre que les transports, les bâtiments et les secteurs non-combustion sont plus susceptibles de contribuer à l'augmentation des niveaux futurs de CO2. En général, ce chapitre peut fournir des informations précieuses sur les perspectives de durabilité environnementale dans les pays en développement. Le chapitre IV explore les effets de la stabilité politique sur la dégradation de l'environnement, donnant une perspective renouvelée sur ce sujet dans les pays en développement. Il montre qu'une évolution non linéaire en forme de cloche décrit la relation entre les variables au niveau agrégé. De plus, bien que ce résultat reste stable pour plusieurs spécifications alternatives, nous identifions des hétérogénéités significatives dans les caractéristiques distinctes des pays et les mesures alternatives de pollution. En outre, des estimations désagrégées révèlent des schémas contrastés pour la relation entre le CO2 et la stabilité politique. (...)