Thèse soutenue

"Aller à l'école" : Croyance et mobilisation familiale en milieu populaire au Sénégal

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Auteur / Autrice : Makhtar Sarr
Direction : Joël Zaffran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 26/11/2020
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jacques Mikulovic
Examinateurs / Examinatrices : Joël Zaffran, Jacques Mikulovic, Marie-France Lange, Jean-Émile Charlier
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-France Lange, Jean-Émile Charlier

Mots clés

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Résumé

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Les années 1990-2000 ont été marquées, dans le domaine de l’éducation, par une massification et une démocratisation de l’école au Sénégal. Depuis, on assiste aux conséquences multiples de ce phénomène qui s’est accru avec l’entrée massive des milieux populaires dans les salles de classe. D’une part, l’offre scolaire peine à répondre aux besoins éducatifs ou à satisfaire la demande des familles, d’autre part, le « souci scolaire » continue de toucher en masse les élèves issus des milieux dits défavorisés. À cela s’ajoutent les dérives de la configuration du système scolaire sénégalais qui paraît être source de grandes difficultés pour les familles défavorisées. La massification de l’école sénégalaise, les problèmes liés à la qualité de l’éducation (classes surchargées, en double flux, etc.), le coût et l’inadaptation de l’école à ces nouveaux publics sont en partie responsables de ce qui est nommé « la déperdition scolaire ». Cette catégorie institutionnelle appelée « déperdition scolaire » ne concerne pas de façon égale les scolarisés.e.s de l’école de la République. Elle n’est pas socialement neutre et ses candidats se recrutent, entre autres, dans les écoles de banlieues où l’échec scolaire et la précarité économique des familles sont plus fréquents. La question essentielle qui se pose est alors celle du rapport différencié à l’école en milieu populaire au Sénégal. Les familles et les enfants de ces classes dites populaires semblent pourtant être mobilisés pour une réussite scolaire. Néanmoins, les conditions d’existence de ces derniers combinées à l’échec des politiques de développement scolaire et de lutte contre la déperdition scolaire ne favorisent en rien un rapport facile entre l’école et ces types de populations. À l’aide d’une perspective monographique, d’observations, d’entretiens biographiques avec des familles, des élèves et d’enseignants, le rapport à l’école des populations de Yeumbeul Sud sera mesuré à l’aune des stratégies éducatives de mobilisation mises en place, mais aussi des politiques d’éducation mises en oeuvre pour lutter contre les déperditions scolaires.