Thèse soutenue

Résolution de problèmes numériques en contexte tunisien : approche normative et neuropsychologique.
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Auteur / Autrice : Imen Souissi
Direction : Didier Le GallJérémy BesnardTarek Bellaj
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 19/10/2020
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire / LPPL
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Monfort, Slah Eddine Ben Fadhel
Rapporteurs / Rapporteuses : Asma Bouden

Résumé

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Bien qu’elle constitue une piste prometteuse dans le champ de la neuropsychologie, la question de résolution de problèmes reste un domaine très peu exploré par les chercheurs. Dans cette optique et afin d’étudier le fonctionnement exécutif, nous avons fait recours à un protocole comportant des problèmes solubles et d’autres insolubles (auxquels il n’y a pas de réponses possibles) auprès d’une population tunisienne saine et pathologique. Ainsi, dans une étude préliminaire, la moitié des sujets sains tunisiens résolvait les problèmes insolubles en dépit de tout dysfonctionnement exécutif, une perturbation qui semble spécifique à la pathologie frontale d’après la littérature. Afin d’expliquer ce comportement de résolution, plusieurs explications ont été évoquées notamment exécutive en termes d’adhérence cognitive (Le Gall et al., 2001), mais aussi sociocognitive en lien avec le besoin d’approbation sociale plus particulièrement (Souissi, 2013). En effet, l’objectif de la présente recherche est d’examiner la capacité de résolution de problèmes numériques auprès de la population tunisienne saine et malade et expliquer plus particulièrement le comportement de résolution de problèmes insolubles précédemment décrit chez certains d’entre eux. Nous explorerons plus particulièrement les performances des sujets tunisiens sains (n=45) comparés à des malades porteurs de lésions frontales (n=21) et postérieures (n=11). Nous examinerons l’impact des variables socioculturelles telles que la désirabilité sociale, l’orientation culturelle et la dépendance au contexte sur l’ensemble des performances. Les résultats plaident en faveur d’un lien entre la résolution de problèmes solubles et les fonctions exécutives chez les trois groupes de participants. En revanche, la résolution de problèmes insolubles semble expliquée par la désirabilité sociale chez les sujets contrôles alors qu’elle est liée à un dysfonctionnement exécutif chez les malades frontaux.