Auteur / Autrice : | Brigitte Pirastru |
Direction : | Gwénola Sebaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littérature germaniques |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : 6 - 3LAM Langues, Littérature, Linguistiques des Universités d'Angers et du Maine |
Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Herbet |
Examinateurs / Examinatrices : Mathias Beer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Farges |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis le milieu du XXe siècle, le cinéma, tous genres confondus, joue un rôle majeur dans la représentation du passé. Plus que tout autre média, il écrit l’histoire, fabrique des mythes et façonne les mémoires collectives au fil des époques et des régimes politiques. Cette étude comparative et diachronique d’un corpus de films germanophones mettant en scène ou évoquant la fuite et l’expulsion des Allemands à la fin de la Seconde Guerre mondiale identifie et met en lumière leurs rôles et leurs fonctions au sein des différentes sociétés concernées : zones d’occupation, Allemagne de l’Est et de l’Ouest, Allemagne réunifiée et Autriche. L’analyse, structurée en trois parties, est tout d’abord consacrée à l’histoire des émotions, démontrant la contribution du cinéma à un travail de résilience chez les expulsés. Abordant ensuite le thème de l’historiographie, elle relève l’importance permanente de l’intégration, voire de l’assimilation, et souligne la complexité des interactions avec le passé national-socialiste ainsi qu’avec les évolutions socio-politiques contemporaines de la réalisation des oeuvres. En outre, elle dévoile que les différences idéologiques entre les deux Allemagnes, flagrantes à l’écran, n’empêchent cependant pas des convergences dans les représentations et les objectifs poursuivis. La troisième partie traite des identités, se penchant notamment sur les origines, les pratiques linguistiques et le genre des expulsés à l’écran. Elle s’achève avec les facettes de la fuite et l’expulsion volontairement ignorées, dont l’absence est également lourde de sens. In fine, il s’avère que le cinéma constitue un témoin précieux de la relation qu’une société entretient avec son passé.