Thèse soutenue

Une exposition subchronique à une dose sublétale d'Imidaclopride peut-elle entrainer une modification des récepteurs nicotiniques chez la blatte Periplaneta americana ?

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Auteur / Autrice : Alexandre Bantz
Direction : Valérie Raymond-DelpechDelphine Goven
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie, biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 09/12/2020
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Qualité et Santé du Végétal (2008-....)
Laboratoire : Laboratoire Récepteurs Canaux Ioniques Membranaires / RCIM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yannick Outreman, David Giron
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Armengaud, Cédric Alaux

Mots clés

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Résumé

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Bien que l’utilisation des insecticides contre les insectes ravageurs de culture ait permis d’accomplir des progrès en matière de rendements agricoles, leur utilisation a également entrainé l’apparition d’insectes résistants. Alors que les mécanismes de résistance sont bien connus, peu de données sont disponibles sur l’effet d’une exposition des insectes à une dose sublétale d’insecticide. L’objectif de cette étude est donc de caractériser les modifications cellulaires et moléculaires développées chez la blatte P. americana exposée à une dose sublétale d’un insecticide : l’Imidaclopride. Nous avons montré qu’après une exposition pendant 30 jours à une dose sublétale d’Imidaclopride, les blattes devenaient moins sensibles à cet insecticide et que cette modification de la sensibilité des blattes était maintenue 30 jours après l’arrêt du traitement à l’Imidaclopride. Grâce à des analyses biochimiques et moléculaires, nous avons démontré que les principaux acteurs dans ce phénomène sont les récepteurs nicotiniques (nAChRs) qui sont les cibles moléculaires de l’Imidaclopride. De plus, dans le but de développer de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes nuisibles, nous avons rendu de nouveau sensibles à l’Imidaclopride les blattes accommodées aux traitements en ciblant les nAChRs par l’interférence ARN. Étant donné que ces récepteurs jouent un rôle primordial dans l’accommodation des blattes à l’Imidaclopride et que l’expression et l’activité de ces récepteurs peuvent être régulées par de nombreuses protéines, nous avons entrepris un séquençage à haut-débit du transcriptome (RNA-seq) issu du dernier ganglion abdominal de la blatte afin de déterminer l’ensemble des gènes différentiellement exprimés après traitement des blattes à l’Imidaclopride ainsi que 30 jours après l’arrêt de ce traitement. L’ensemble de ces travaux de thèse contribue au développement de nos connaissances sur les effets des doses sublétales sur les insectes et sur les mécanismes d’accommodation afin de pouvoir les prendre en considération dans les stratégies de lutte contre les insectes nuisibles.