Thèse soutenue

Présences de la marionnette contemporaine : figure, figuration, défiguration
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Auteur / Autrice : Julie Postel
Direction : Amos Fergombé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts. Esthétique, pratique et théories
Date : Soutenance le 29/03/2019
Etablissement(s) : Valenciennes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de cultures, arts, littératures, histoire, imaginaires, sociétés, territoires, environnement (Valenciennes, Nord ; 2007-2019)
Communauté d'Universités et Etablissements (ComUE) : Communauté d'universités et d'établissements Lille Nord de France (2009-2013)
Jury : Président / Présidente : Didier Plassard
Examinateurs / Examinatrices : Amos Fergombé, Julie Sermon, Sylvie Baillon, Cristina Grazioli
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Plassard, Julie Sermon

Mots clés

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Résumé

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Les arts de la marionnette contemporains interrogent les liens entre geste plastique et geste dramatique, redéfinissant les principes et les enjeux de l’acte de figuration. Les créations issues de ces expériences ont ouvert la voie à une difficile désignation de l’objet-marionnette fixe, matériel et unique, ne permettant plus d’envisager la spécificité marionnettique suivant la dualité entre humains et objets. Consacrée aux « présences de la marionnette contemporaine », la thèse examine la marionnette comme figure et lieu d’une mise en friction des matières, des corps humains, des espaces et des médiums ondulatoires (sons et lumières). Une telle figure, se refusant à toute fixation dans le visible, les formes et les corps, met en drame son procès de défiguration. La spécificité marionnettique tient alors à la persistance d’une présence dramatique, discontinue et fragile, malgré la dislocation du lien entre les deux corps de la figure (matériel et virtuel). Prenant appui sur un corpus central d’oeuvres contemporaines (des Ateliers du spectacle, du Clastic Théâtre, de Phia Ménard, du Morbus Théâtre, de La Mue/tte, de Marta Pereira, des Rémouleurs, de Benjamin Verdonck et de Gisèle Vienne), ainsi que sur de nombreuses installations, expositions et créations scéniques, qui dessinent un aperçu synchronique des marges du champ marionnettique, cette recherche analyse les effets de circulation et de spatialisation des présences dramatiques, découlant de cette défiguration marionnettique. Il s’agit d’y interroger le déploiement d’une écriture spectrale, par la mise en tension de l’opacité d’objets bruts et corps inanimés et de l’évanescence de figures dématérialisées. Suivant une approche esthétique et poïétique, la recherche examine à la fois les principes techniques d’élaboration de ces figures « entre » les corps, leur potentiel dramaturgique de mise en vision du rêve, de la folie, du doute et de l’hallucination, et le type de regard spectatoriel qu’implique le devenir défiguré de la marionnette contemporaine.