Thèse soutenue

Étude pharmacologique préclinique de nanoparticules d’or multimodales dans le cancer du sein HER2 résistant au Trastuzumab

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Auteur / Autrice : Toni Nunes
Direction : Guilhem BousquetMélanie Di Benedetto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 11/03/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Laboratoire : Cancer et transplantation : physiopathologie et réponse thérapeutique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne Janin
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Palpant, Maxime Battistella
Rapporteurs / Rapporteuses : Hong Lu, Nicolas Penel

Mots clés

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Résumé

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Le cancer du sein métastatique surexprimant HER2 constitue un enjeu à contourner en oncologie lorsqu'il développe des résistances aux thérapies anti-HER2 tels que le trastuzumab. Dans ce contexte, des nanoparticules d'or multimodales fonctionnalisées avec un anticorps anti-HER2 ont été spécialement conçues pour la thérapie par photothermie afin de pallier la résistance au trastuzumab du cancer du sein HER2. En effet, ces nanoparticules d'or peuvent être stimulées par irradiation dans le proche infrarouge à 800 nm pour induire une hyperthermie ultra focale. Une étude pharmacocinétique dans un modèle murin de xénogreffe de cancer du sein HER2 humain résistant au trastuzumab a démontré leur accumulation dans les tumeurs jusqu’à 72 heures après administration. L’administration des nanoparticules d’or n’ayant entraîné aucune toxicité, ces résultats ont permis de mettre un place un protocole de traitement efficace par photothermie en irradiant les tumeurs des animaux lorsque les nanoparticules d'or s’y sont accumulées. En outre, une série d’administrations et d’irradiations hebdomadaires répétées pendant quatre semaines avec un laser pulsé femtoseconde a permis d’inhiber significativement la croissance tumorale. Les analyses histologiques des tissus ont montré que cette inhibition est due à un effet direct de la photothermie sur les cellules tumorales, avec induction d’apoptose et inhibition de la prolifération cellulaire. Ces résultats sont en cohérence avec le ciblage moléculaire des cellules tumorales réalisé grâce à l’administration de nanoparticules d’or anti-HER2. Un effet anti-angiogénique a également été observé en lien avec une distribution des nanoparticules d’or dans les microvaisseaux tumoraux. Cette étude préclinique démontre ainsi l’intérêt de la photothermie induite par l’irradiation de nanoparticules d’or fonctionnalisées pour pallier la résistance au trastuzumab du cancer du sein HER2.