Auteur / Autrice : | Ksenia Kovrigina |
Direction : | Catherine Coquio, Annie Epelboin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée. Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance le 16/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Cœuré |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Coquio, Annie Epelboin, Sophie Cœuré, Annette Wieviorka, Boris Czerny | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annette Wieviorka, Luba Jurgenson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Il n’existe pas, en langue russe, une littérature sur l’extermination des Juifs qui aurait permis, comme en Occident, la constitution et la transmission d’une mémoire du génocide, alors même qu’il a été perpétré par les nazis sur place, dans des ravins et des fosses, et non dans des camps éloignés. La littérature a tenté de jouer un rôle testimonial mais elle s’est très vite heurtée à une série d’interdictions, d’amalgames, de trucages idéologiques qui ont abouti à un déni de l’histoire concernant le génocide. Les interférences avec les meurtres de masse précédents, imputables au système soviétique (Terreur, collectivisation forcée) ou avec le Goulag ont encore davantage empêché que cette mémoire se constitue. Pourtant une « réponse » littéraire au génocide des Juifs a bel et bien existé, elle est analysée ici en la périodisant et en étudiant à chaque fois les contraintes et interdits qui ont pesé sur elle et empêché la parution en URSS de la plupart de ces écrits. Un ensemble de textes provenant des archives est ici mis au jour, qui devrait infléchir notre réflexion sur le témoignage, jusque-là centrée sur l'expérience occidentale de l'extermination dans les camps et sur la figure du revenant.