Thèse soutenue

Approche épidémiologique de l’étude du microbiote intestinal humain - Associations avec le métabolisme systémique et l’alimentation usuelle de l’hôte et relations entre la consommation de fibres et la santé de l’hôte
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Auteur / Autrice : Valentin Partula
Direction : Mathilde Touvier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie interdisciplinaire
Date : Soutenance le 17/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Frontières de l'innovation en recherche et éducation (Paris ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité
Jury : Président / Présidente : Serge Hercberg
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Touvier, Serge Hercberg, Jean Dallongeville, Joël Doré, Francisca Joly Gomez, Anne-Marie Davila
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Dallongeville, Joël Doré

Résumé

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Il est désormais admis que le microbiote intestinal joue un rôle prépondérant dans la santé de son hôte humain. Le co-métabolisme hôte-microbiote produit un très grand nombre de biomolécules intégrées au sein d’axes métaboliques complexes. De ce fait, le microbiote intestinal est considéré comme un organe endocrine à part entière. Bien que de nombreuses études se soient attachées à la caractérisation fonctionnelle spécifique de certaines molécules, les études envisageant plus globalement les relations métaboliques entre l’hôte et son microbiote intestinal restent rares. Parmi les nombreux facteurs influençant la composition et l’activité métabolique du microbiote intestinal, l’alimentation joue un rôle prépondérant. Toutefois, les relations entre l’alimentation usuelle et le microbiote intestinal n’ont pas été complètement élucidées. La compréhension des facteurs modulant le microbiote intestinal est un enjeu majeur des recherches actuelles, car des liens entre le microbiote intestinal et de nombreuses pathologies (troubles gastro-intestinaux, cardio-métaboliques, neuropsychiatriques, etc.) ont été suggérés. Dans ce contexte, nous avons utilisé une approche épidémiologique pour caractériser les associations entre la composition du microbiote intestinal d’une part et le métabolisme systémique et l’alimentation usuelle de l’hôte d’autre part, au sein de la population Milieu Intérieur (N=1 000). Enfin, dans la cohorte prospective NutriNet-Santé (N≈160 000), nous avons analysé les associations entre la consommation de fibres d’une part et le risque de maladies chroniques et le microbiote intestinal d’autre part.Nos résultats décrivent des associations spécifiques entre les caractéristiques du microbiote intestinal et certaines composantes du métabolisme de l’hôte, et suggèrent un rôle important de l’axe intestin-rein. De plus, des associations inverses entre la diversité du microbiote intestinal et la consommation d’aliments caractéristiques du régime occidental ont été détectées. Enfin, nos travaux confirment que la consommation de fibres est associée à une réduction du risque de maladies chroniques, dans un contexte où un nombre croissant d’études suggère une implication du microbiote intestinal dans de tels effets.