Thèse soutenue

Modélisation de la grammaire enfantine
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Auteur / Autrice : Sara Hadji Moradlou
Direction : Jonathan Ginzburg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage - linguistique. Linguistique théorique descriptive et automatique
Date : Soutenance le 25/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de linguistique formelle (Paris) (1972-....)
Jury : Président / Présidente : Barbara Hemforth
Examinateurs / Examinatrices : Jonathan Ginzburg, Barbara Hemforth, Eve V. Clark, Patrick Healey, Raquel Fernández, Aliyah Morgenstern
Rapporteurs / Rapporteuses : Eve V. Clark, Patrick Healey

Résumé

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Cette thèse combine le travail sur corpus, la spécification formelle et l'investigation expérimentale, pour caractériser les étapes initiales de l'apprentissage des langues - l'étape mono-mot. Dans la première moitié de cette thèse, nous développons une taxonomie des énoncés d'un mot en nous inspirant de travaux sur les Énoncés non phrastiques des adultes et d'études antérieures sur la pragmatique du langage des jeunes enfants. Nous fournissons des descriptions formelles pour les types de notre taxonomie qui permettent de représenter le contenu sémantique des énoncés d'un seul mot en utilisant les mêmes outils que ceux utilisés dans les grammaires pour adultes. Comme dans les énoncés non phrastiques de l'adulte, la signification des énoncés d'un seul mot de l'enfant repose fortement sur des éléments contextuels. Dans la deuxième partie de la thèse, nous examinons de plus près les interactions questions--réponses. Nous décrivons la structure dialogique de ces interactions parent-enfant et donnons une théorie sur la façon dont le sens des questions peut être appris de façon interactive. Nous comparons ensuite l'émergence des réponses aux questions partielles (wh-questions en anglais: où, quoi, qui, etc.) et questions totales (polar questions en anglais, les questions dont la réponse est oui ou non), à l'aide d'études de corpus et d'expériences de lecture de livres partagés en allemand et en mandarin. Nous montrons qu'une sous-catégorie de questions partielles émerge (en tant que réponses) avant les questions totales, et discutons des facteurs contribuant à cette conclusion contre-intuitive, à la lumière de nos propositions antérieures fortement dépendantes du contexte sur la façon dont les significations des questions sont acquises.