Thèse de doctorat en Archéologie
Sous la direction de Hervé Richard et de Matthieu Le Bailly.
Soutenue le 13-12-2019
à Bourgogne Franche-Comté , dans le cadre de SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps , en partenariat avec Université de Franche-Comté (établissement de préparation) et de Laboratoire chrono-environnement (Besançon) (laboratoire) .
Le président du jury était Frédéric Grenouillet.
Le jury était composé de Hervé Richard, Matthieu Le Bailly, Frédéric Grenouillet, Maxence Bailly, Olivier Dutour, Jean-Denis Vigne, Maria Saña Seguí, Yolaine Maigrot.
Les rapporteurs étaient Maxence Bailly, Olivier Dutour.
Le Néolithique est caractérisé par de profonds changements sociétaux, comme le passage d’un mode de subsistance chasseurcueilleur à agro-pastoral, l’augmentation de la démographie, la hiérarchisation, les mouvements de populations, l’évolution des régimes alimentaires, ou encore la gestion des déchets. Dans le cadre de ce travail de doctorat, nous nous sommes intéressés à l’impact de ces changements sur la diversité des parasites, en particulier les helminthes digestifs. Le corpus étudié réunit plusieurs sites de contextes humides dont les datations couvrent une période allant de 5000 à 2500 av. JC. La plupart correspond à des villages « palafittes », installations de bord de lac bien représentées en Europe, qui sont d’excellents enregistreurs de ces changements, grâce à des conditions de conservation souvent idéales. Il apparait que les changements culturels, mais aussi environnementaux, qui ont lieu entre le VIème et IIIème millénaire av. JC, ont eu des conséquences sur la diversité des parasites digestifs. Au travers de plusieurs exemples, ce travail vise à comprendre les mécanismes qui ont permis aux parasitoses de s’ancrer profondément dans le quotidien des populations humaines et animales du Néolithique. Pour certains sites étudiés, la stratégie d’échantillonnage a permis de spatialiser les données acquises. Cette approche originale permet une plus grande intégration de l’étude des parasites anciens aux problématiques archéologiques.
Evolution of human/parasite/environment relations during the Neolithic : integrated approach and first spatialization tests on European lake sites
The Neolithic period is characterized by profound societal changes, such as the transition from a hunter-gatherer to agropastoral livelihood, population growth, ranking, population movements, changing diets, and waste management. As part of this phD research work, we have focused on the impact of these changes on the diversity of parasites, particularly digestive helminths. The studied corpus includes several sites of humid contexts whose dates cover a period from 5000 to 2500 BC. Most of them correspond to lakeside settlements, which are well represented in Europe, and are excellent recorders of these changes, thanks to perfect preservation conditions in some cases. It appears that the cultural, but also environmental changes that occurred between the 6th and 3rd millennia BC, had consequences on the diversity of digestive parasites. Through several examples, this work aims to understand the mechanisms that allowed these parasites to become deeply rooted in the daily lives of human and animal populations in the Neolithic period. For some of the sites studied, the sampling strategy allowed spatialization of the acquired data. This original approach allows a better integration of the study of ancient parasites into archaeological issues
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Cette thèse a donné lieu à une publication
Évolution des relations homme/parasite/environnement au Néolithique : approche intégrée et premiers essais de spatialisation sur les sites lacustres européens